Publié le 2 Feb 2018 - 19:14
MAINTIEN DE LA SÉCURITÉ EN CASAMANCE

Les commandos sollicitent la ‘’remise à niveau’’ de leur équipement

 

Le chef de corps du bataillon de commandos, Simon Sarr, a appelé hier à Thiès les éléments de cette unité de réserve à poursuivre la dynamique enclenchée par leurs anciens, visant à instaurer la sécurité dans la zone militaire n°5 (sud du pays).

 

La Casamance est un territoire en proie à une rébellion depuis trois décennies. Depuis 1982, cette unité est régulièrement engagée au sud du pays, dans le cadre de la sécurisation du territoire. Pour instaurer une sécurité et rétablir l’ordre dans cette partie du Sénégal, le lieutenant-colonel, commandant le bataillon de commandos, invite les éléments qui constituent cette unité à continuer à assurer les principales missions en zone militaire n°5, afin qu’une paix durable puisse y régner. Pour y parvenir, le lieutenant-colonel Simon Sarr soutient que l’entraînement et la formation spécifique des troupes restent les principales solutions. ‘’Nous sommes conscients de l’importance de notre rôle, surtout en cette période où des menaces de type nouveau menacent nos démocraties. Donc, il est nécessaire d’entraîner les forces en y associant une formation spécifique.

De même, un équipement approprié s’avère nécessaire dans ces nouveaux types d’engagement où le combat se déroule le plus souvent dans les localités’’, a souligné le commandant du bataillon de commandos (Batcodos), en marge de la célébration du 55e anniversaire de cette unité spéciale. Il compte sur le soutien du chef d’État-major de l’armée de terre (Cemat), le général de brigade Cheikh Wade, pour la ‘’remise à niveau’’ de l’équipement des commandos.

Dans l’enceinte dudit bataillon et devant un parterre de commandos et d’anciens chefs de corps, le lieutenant-colonel Simon Sarr a rendu un vibrant hommage à plus de 100 commandos tombés sur le champ de bataille. Avant de rappeler certaines valeurs à ses proches collaborateurs qui, très souvent, sont déployés dans les différents théâtres d’opération en Casamance et ailleurs dans la sous-région. ‘’D’abord, le professionnalisme. Chaque commando doit être un expert dans son domaine de compétence. Ce qui implique un développement continu de vos savoir-faire et de vos méthodes pour être des acteurs avertis dans vos domaines d’intervention (...). Rappelez-vous que l’esprit de corps est ce sentiment d’appartenir à un groupe et lui devoir une loyauté absolue. Sachez que c’est la somme de vos actions qui fait atteindre au corps le but qu’il s’est fixé’’, poursuit le successeur du commandant Yakhya Diop.

L’officier exhorte les hommes qu’il commande à retenir qu’au-delà de leurs compagnies respectives, ils appartiennent à la ‘’grande famille des commandos fondée par leurs illustres aînés’’. Il leur revient de droit, ajoute-t-il, de préserver cette famille, sur le ‘’chemin du devoir pour l’honneur et la gloire’’.

15 commandos sénégalais ont participé au départ de Jammeh

Créé en 1963, le groupement commandos est composé d’un peloton de commandement et des services, de trois compagnies de combat, d’une section éclairage et de renseignement… Il a d’abord été implanté au camp Xavier Lelong à Rufisque, puis au camp Marchand (Rufisque) avant de rejoindre, à partir du 15 février 1964, le camp Archinard (actuel camp des Mamelles, Ouakam). Depuis avril 1981, le Batcodos est basé à Thiès.

De sa création à nos jours, le bataillon de commandos a participé à moult opérations en Casamance, à plusieurs opérations de maintien de la paix, notamment en Gambie, lors de Fodé Kaba 1 et 2, au Liberia en 1981, en Guinée-Bissau (juin 1998)… Et récemment en Gambie, 15 commandos sénégalais ont participé à la restauration de la démocratie et libéré le peuple gambien du règne dictatorial de l’ex-président Yaya Jammeh.    

GAUSTIN DIATTA (THIÈS)

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