Les membres du comité exécutif de la  Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp) ont demandé hier, au président de la République de réagir. Pour que les infrastructures sportives soient consacrées en priorité au football.  

Les reports  de quatre matches du champion national de football de première division pour cause  d’indisponibilité de certains stades ont provoqué la colère des membres du comité exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel. Ces derniers, frustrés par certaines décisions des autorités administratives, sont montés au créneau hier, pour exiger plus de considération à leur endroit.  Ils l’ont fait à l’occasion d’une conférence tenue à  leur siège.

 Le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel Saer Seck, porte-parole du jour, a été formel dans son discours. Selon lui, le football professionnel ne va plus accepter d’être considéré comme le parent pauvre de l’Etat du Sénégal.  ‘’Il est admissible de voir le football relégué au second plan.  Nous constatons que la lutte, la musique, la politique et les chants religieux sont privilégiés  devant les matches du championnat. Aujourd’hui ce n’est plus acceptable que le football passe derrière toutes les autres activités.  Et il est quasiment impossible de continuer à organiser le championnat dans ces conditions là’’, a-t-il averti.

Le président de Diambars de Saly a souligné le paradoxe dans certaines décisions prises par les directeurs des stades. Il se dit être surpris par certaines mesures visant à restreindre à des équipes de première et deuxième division l’accès aux infrastructures construites pour les sports dont le football. ‘’Tous les directeurs de stades où doivent se tenir nos rencontres ont reçu le calendrier depuis le mois d’octobre’’, ajoute-t-il. Monsieur Seck,  reconnaissant les efforts de l’Etat du Sénégal avec la construction annoncée d’un stade olympique, la rénovation des stades Léopold Sédar Senghor,  Demba Diop, Lat Dior, Alioune Sitoé Diatta et Ma Wade Wade, a appelé le président de la République à réagir pour que les infrastructures sportives soient consacrées en priorité au football.

‘’Les manifestations culturelles, religieuses ou politiques  doivent passer après les activités sportives et particulièrement le football.  Si l’Etat fait tous ces investissements et on y organise après des chants religieux, des réunions politiques ou des concerts de rap avant le football, ça ne servira à rien’’, regrette le dirigeant.

L’exécution du contrat avec Star Times compromise

Les membres du comité exécutif de la LSFP ont aussi exposé d’autres difficultés relatives à l’avenir de leur contrat de partenariat avec la télévision Star Times. D’après Saer Seck la diffusion correcte des matches de la Ligue 1 est compromise par la suspension des activités de leur partenaire à l’intérieur du pays. ‘’Aujourd’hui Star Times est  incapable d’écouler ses décodeurs au Sénégal. Il lui est reproché d’avoir concurrencé la société Excaf Télécom, détentrice, exclusive de la télévision numérique terrestre à l’intérieur du pays. Le premier vice-président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a prévenu que le départ de la télévision Star Times impactera sur la survie du football professionnel sénégalais. ‘’Les Chinois partiront quand ils n’auront plus la possibilité d’écouler leurs produits. Ils ne pourront pas nous verser le montant annuel de 600 millions’’.  

Le président de la Lsfp n’a pas manqué de déplorer les accusations portées sur leur cocontractant. Pour lui  la télévision chinoise a été disculpée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) après la naissance du contentieux.  ‘’Start Times ne peut pas faire de la télévision numérique parce qu’il n’a pas le dispositif approprié pour le faire. Il diffuse dans le satellite’’, a-t-il conclu.   

OUMAR BAYO BA