Les adolescents âgés de 15 à 19 ans participent à hauteur de 10 % de la fécondité au Sénégal

Un centre-conseils pour adolescents (CCA) a été inauguré hier à Kaolack, en présence du ministre de la Jeunesse, Fatoumata Néné Tall, et les autorités locales. Cette structure est importante car, a indiqué Mme Tall, beaucoup d’adolescents de 15 à 19 ans sont sexuellement actifs au Sénégal, ce qui a un impact sur le taux de fécondité.
Le centre-conseils pour adolescents (CCA) de Kaolack a été totalement réhabilité et équipé par l’agence Belge de développement dénommée Enabel, pour un montant total de 104 millions F CFA. La ligne ‘’Guindima’’ a été reprise grâce à cette collaboration. La ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Talla, qui a procédé à l’inauguration du CCA de Kaolack, a soutenu que les questions liées à la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes demeurent au cœur des préoccupations de l’Etat du Sénégal.
Selon elle, cela se reflète clairement dans la différence du dividende démographique, dans le PSE comme dans le PSE-Priorité jeunesse et qui illustre la ferme volonté de Macky Sall de répondre aux besoins et aux aspirations des adolescents et des jeunes, surtout en matière de protection contre les fléaux sociaux. ‘’Le souci principal étant de bâtir une nation où le potentiel de chaque adolescent et de chaque jeune s’exprime et s’épanouit dans les meilleures conditions possibles. Près de 54 % de la population du Sénégal ont moins de 20 ans et les 23,3 % de cette tranche d’âge sont constitués d’adolescentes et d’adolescents âgés de 10 à 19 ans. Ce, d’après l’enquête démographique et de santé en 2017’’, d’après la ministre Néné Fatoumata Tall.
Toujours selon elle, les adolescents âgés de 15 à 19 ans participent à hauteur de 10 % à la fécondité totale du pays. Les femmes et les filles sont confrontées à des besoins non-satisfaits d’une prévalence des mariages d’enfants et des grossesses précoces qui représentent autant de fléaux entravant au quotidien leur épanouissement socio-sanitaire et économique.
Fort de toutes ces considérations, elle salue l’immense travail abattu par Enabel pour remettre à neuf le CCA de Kaolack, afin de lui permettre de remplir convenablement sa mission de structure d’accueil, d’écoute et de prise en charge psycho-sociale des adolescents et des jeunes, au regard des victimes notées en matière de santé de la reproduction. ‘’Des défis que le ministère de la Jeunesse affronte à travers son réseau de CCA implanté à travers le pays et parmi lesquels on peut citer le renforcement du plaidoyer pour une politique de développement et d’investissements en faveur des adolescents, des jeunes ; le renforcement de capacités des pères éducateurs et mères éducatrices et prestataires pour les offres de service en matière de santé de la reproduction‘’, explique-t-elle.
La promotion de l’éducation à la santé de la reproduction constitue un moyen pour donner aux couches cibles des informations scientifiquement précises, culturellement pertinentes et socialement adaptées à leur âge. Tous les adolescents du Sénégal, sans aucune distinction, ni discrimination pourront avoir un accès universel et équitable à des services de santé de qualité adaptés à leurs besoins, d’ici 2030. Pour y arriver, les actions vont être alignées aux objectifs fixés par le gouvernement du Sénégal dans ses politiques et programmes de santé reproductive dont la promotion d’un environnement social, législatif et réglementaire favorable à la santé de la reproduction.
Aida Diéne