«Si l'Assemblée ne fait pas son travail en amont, l'Exécutif ne peut pas venir»
Seydou Diouf, ex président de la commission des lois revient sur les blocages qui peuvent expliquer le non suivi des questions orales et écrites à l'Assemblée nationale.
Pourquoi les ministres tardent à répondre aux questions orales ?
Il faut se poser la question de savoir si c’est le gouvernement qui tarde à réagir ou si c’est l’Assemblée qui ne fait pas les diligences nécessaires pour que le débat sur la question soit organisé. Il y a à l’Assemblée ce qu’on appelle le rôle des questions. Quand un député envoie une question, le Bureau examine la question et toutes les questions sont classées suivant leur ordre d’arrivée. Et chaque question doit faire l’objet de traitement par le Bureau (de l’Assemblée). Ce dernier doit faire diligence pour que le Premier ministre et le Président de l’Assemblée puissent demander aux ministres interpellés de répondre aux séances consacrées aux thèmes ci-dessus.
Que faire pour changer les choses ?
Il faut que l’Assemblée nationale respecte d’abord les prescriptions de son règlement en respectant son droit d’information. Il ne faudrait pas que lorsqu’une question orale est posée par un député, qu’on la range dans les tiroirs sans l’examiner. Car, il appartient à l’Assemblée de faire ce qu'elle a à faire afin que la question soit traitée. La question est certes posée par un député, mais c’est un débat parlementaire. Donc, il y a un travail que l’Assemblée doit faire en terme de réflexion, de mise en ordre et de suivi de l’exécution. Si ce travail n’est pas fait, bien sûr, l’Exécutif ne peut pas se présenter. Car le ministre de la Décentralisation assiste à la Conférence des présidents. A charge ensuite à lui d’informer le Premier ministre et les ministres concernés de la date, de l’heure indiquée pour que le débat se tienne.
Daouda GBAYA
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