Publié le 8 Dec 2021 - 13:47

Abdoulaye Dia

Une information qui a échappé à nos radars, c’est la nomination d’Abdoulaye Dia,  et des Energies au poste de Directeur général de la Société d’exploitation de Manantali et Felou (Semaf), depuis le 21 octobre 2021.

C’est, en effet, le Sénégal qui a désigné Abdoulaye Dia à la tête de ladite société, en remplacement du Mauritanien Ba Yahya. Cet ancien de la Senelec a ainsi atterri en terrain connu, puisqu’il a déjà eu à représenter la société d’électricité au sein des instances techniques de l’OMVS depuis 2002 où il a côtoyé les experts en énergie guinéens, maliens et mauritaniens.

Ancien du lycée Malick Sy de Thiès et du Prytanée militaire, le natif de Wodoberé (Matam) a passé 36 ans dans le secteur de l’énergie, dont 34 ans à la Senelec où il a occupé, en tant qu’ingénieur électromécanicien diplômé de l’Ecole supérieure interafricaine d’électricité en 1985, plusieurs postes de responsabilité dont ceux de directeur du Transport d’Energie, directeur de la Communication et de l’Informatique, secrétaire général sous l’ère Makhtar Cissé et de président du Conseil d’administration du Fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie.

...A noter que la Société d’exploitation de Manantali et Felou (Semaf) est l’opératrice à qui l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a confié l’exploitation et la maintenance de son système électrique, en remplacement de la société sud-africaine Eskom. L’OMVS, dont le siège se trouve à Dakar, regroupe ainsi la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Créée en 1972, elle a construit les trois barrages hydroélectriques de Manantali (200 MW), Felou (60 MW) et Gouina (140 MW) et un réseau électrique en haute tension qui relie les trois pays. 

Avec une puissance totale installée de 400 MW en hydroélectricité, la Semaf livre l’énergie aux trois sociétés d’électricité Senelec (Sénégal), Somelec (Mauritanie) et EDM SA (Mali) avec le prix le plus compétitif dans le parc de production des trois pays qui se partagent l’énergie, suivant une clé de répartition décidée par les chefs d’Etat.Véritable outil d’intégration, l’OMVS permet la régulation du fleuve Sénégal, l’irrigation et la protection des terres contre la remontée du sel, à travers la Société de gestion du bassin du delta (Soged), la navigation sur le fleuve à travers la société de navigation (Sogenav) et les sociétés de gestion du patrimoine énergie (Sogeoh et Sogem).

 

Section: