Publié le 30 Nov 2021 - 09:36
AFFAIRE GASTON MBENGUE

Les mises en demeure du CNRA et du Cored 

 

Les récriminations continuent, suite à la sortie du promoteur de lutte Gaston Mbengue sur une chaine privée de télévision, dans une émission dominicale. Il s’agit, en effet, de propos jugés ethnicistes à l’encontre de la famille Dias, particulièrement du maire de Mermoz Sacré-Cœur et candidat à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias.

Ainsi, après les politiques, c’est au tour des organes de régulation des médias de se prononcer et pour cette fois dénoncer la diffusion de tel propos par Walf TV. A cet effet, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a informé, à travers un communiqué, d’un courrier envoyé à la chaine de télévision au titre de mise en garde. Le but, dit-on, est de faire observer au destinataire que ‘’l’incident est d’autant plus grave et inacceptable, qu’il est noté dans le cadre d’une émission qui a fait l’objet d’un enregistrement préalable. Les condamnations et autres désapprobations de la présentatrice de l’émission, dans le sens de recadrer l’invité, n’enlèvent rien à la faute de Walf TV’’, précise le document.
 
Les membres du CNRA estiment d’ailleurs que les manquements constatés par le conseil sont relatifs, entre autres considérations, au non-respect des principes qui régissent le journalisme, notamment dans la diffusion de documents vidéo et audio. ‘’En diffusant les propos graves tenus par l’invité de l’émission ‘Sortie’ du 28 novembre 2021, sans procéder à un traitement préalable aux fins de supprimer toutes les parties en violation de la réglementation, Walf TV a méconnu ses obligations de contrôler préalablement à leur diffusion, toutes les émissions ou parties d’émissions enregistrées. Il relève également le non-respect du cahier des charges relatif à l’établissement et/ou l’exploitation d’un service de télévision privée commerciale.
 
‘’Selon l’article 12 du cahier des charges relatif à l’établissement et/ou l’exploitation d’un service de télévision privée commerciale, le concessionnaire doit veiller à ne pas diffuser des émissions incitant à la haine, à la discrimination, au racisme, au terrorisme, au fanatisme, à l’extrémisme sous toutes leurs formes ; diffuser des émissions faisant explicitement ou implicitement l’apologie de la violence ou incitant à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, en raison notamment de leur origine, de leur sexe…’’, rappelle le CNRA.
 
Pendant ce temps, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) entend s’autosaisir du dossier pour traduire la chaine qui a diffusé ces propos devant le tribunal des pairs. ’’Au terme des articles 53 et 54 du Code de la presse, le Cored, tout en privilégiant le dialogue, a les pleins pouvoirs pour prononcer des sanctions contre les organes de presse qui font fi du respect des règles d’éthique et de déontologie’’, lit-on dans un communiqué publié pour la circonstance. En ce qui concerne ces sanctions, le conseil rappelle qu’il s’agit d’une panoplie qui comprend l’avertissement, le blâme, le retrait de la carte de presse.
 
‘’Des sanctions prises en compte dans le cadre de l’attribution du Fonds d’appui et de développement de la presse. Le Cored met en garde les médias contre l’usage d’expressions tendant à stigmatiser une communauté, un groupe social, un individu ou mettant en péril la cohésion sociale’’, avertissent les membres de cette instance. Ils estiment ainsi que les propos de M. Mbengue sont d’une ‘’gravité extrême’’ et constituent une menace à la cohésion nationale et une incitation à la haine et à la violence.
 
Parallèlement, relève les signataires de la note, leur diffusion par la chaîne Walf TV constitue une violation flagrante des dispositions de l’article 18 du Code de la presse qui stipule :‘’Le journaliste et le technicien des médias doivent respecter la dignité humaine, éviter toute allusion par le texte, l’image et le son, à l’appartenance ethnique ou nationale d’une personne, à sa religion, à son sexe, à son orientation sexuelle, ainsi qu’à toute maladie ou handicap d’ordre physique ou mental qui aurait un caractère discriminatoire et/ou stigmatisant.’’
 
Par ailleurs, poursuit-on, l’article 4 de la Charte des journalistes du Sénégal appelle à ‘’respecter la dignité de la personne humaine et des groupes sociaux, notamment les groupes minoritaires, en toute circonstance’’. 
 
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