Publié le 27 Mar 2021 - 18:58
AFFRONTEMENTS A L’UNIVERSITE ENTRE ETUDIANTS

 ‘’Ce n’était pas un conflit entre Diolas et Sérères’’

 

Les affrontements entre étudiants deviennent de plus en plus fréquents, au sein de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Les scènes de violences y sont devenues récurrentes. Dans la nuit du jeudi au vendredi, c’était au tour des étudiants des Mouvements Kekendo et Ndefleng de faire des lieux un champ de bataille. Le premier regroupe, pour la plupart, des ressortissants du sud du Sénégal et le deuxième, des étudiants de Fatick. Les deux bandes, armées de machettes et de gourdins, se sont violemment affrontées. Tout est parti, selon les jeunes du Kékendo, d’un ‘’vol de scooter par l’un des membres de l’autre camp’’. Pour qui, il ne s’agissait pas de vol, mais d’un ‘’emprunt auprès d’un des membres du Kékendo’’.

Lors d’un point de presse, le conseiller technique en sport et ancien du mouvement Kékendo, Léopold Nzalé  a déploré une situation ‘’cahoteuse’’ et appelle à la retenue. ‘’Ce genre de violence ne s’est jamais produite dans l’enceinte de l’université. J’ai vécu plusieurs scènes de violence, mais, une qui oppose deux communautés est une situation rare. J’appelle les étudiants au calme. Nous sommes tous des frères et sœurs. Tous nos parents n’ont pas dormi, la nuit des échauffourées. Ils n’ont cessé d’appeler et de se renseigner.’’ Par conséquent, il précise que les affrontements ‘’ne font pas l’objet d’une opposition entre Joolas et Sérères’’, comme le prétendent certains.

‘’Nous ne voulons pas revenir sur les origines des conflits, mais, il faut que certains arrêtent de dire qu’il s’agit d’un conflit ethnique. Ce n’est nullement la réalité. Ce sont des jeunes étudiants qui avaient un petit malentendu et je pense que c’est maintenant réglé et tout est rentré dans l’ordre’’, rassure-t-il. Dans une entreprise de réconcilier les deux camps, il est prévu d’inviter, ‘’lors des prochaines journées culturelles de la casamance, toute la communauté fatickoise’’.

Le vice-médiateur du Coud, Ibrahima Edouard Sarr, appelle les deux camps à une réconciliation et à adopter la culture de la paix. ‘’Notre médiation est tournée vers tous les deux mouvements. Nous les appelons à cultiver la paix et le calme entre eux. C’est l’image que nous souhaitons dans notre temple du savoir.’’ M. Sarr espère un retour au calme et annonce que la médiation va se poursuivre. ‘’Un comité de suivi sera mis en place, pour trouver des solutions face à ces scènes de violence répétitives. Tous les acteurs universitaires seront conviés et nous espérons de meilleures perspectives’’, dit-il.

 

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