Analyse Exécution budgétaire T1 2025 – Sénégal

FORCES
• • Hausse des recettes internes : 1 019,82 milliards FCFA mobilisés (+12,23 % par rapport à 2024), portées par les recettes fiscales (+11,6 %) et non fiscales (+24,4 %).
• • Solde excédentaire du FNR : 11,70 milliards FCFA à fin mars 2025, soutenu par une augmentation du nombre de cotisants.
• • Bonne exécution des dépenses courantes : Les dépenses de personnel (357,07 milliards) et les charges de la dette (225,24 milliards) ont été exécutées à hauteur de 100 %.
• • Orientation sociale affirmée : L’Éducation concentre 54 % de la masse salariale, suivie par la Défense et la Santé.
• • Mobilisation des ressources des organismes publics (OP) : 509,04 milliards mobilisés, soit un taux de 23,7 % des prévisions, dont 336,47 milliards en ressources propres.
FAIBLESSES
• • Faible exécution des ressources extérieures : Seulement 8 milliards mobilisés sur 245 milliards prévus (3,27 %) avec une forte chute des dons en capital (-71 %).
• • Investissements publics retardés : Les investissements directs de l’État sont très bas (2,64 milliards ordonnancés, soit 0,86 % des crédits ouverts).
• • Déséquilibre entre recettes et dépenses : Les dépenses totales atteignent 1 419,45 milliards contre 1 027,82 milliards de recettes, accentuant la pression budgétaire.
• • Rythme lent d’exécution des dépenses en capital : Seulement 13,99 % des crédits d’investissement exécutés.
MENACES
• • Creusement du déficit budgétaire : Le décalage persistant entre dépenses et recettes augmente le besoin de financement.
• • Poids croissant de la masse salariale : Elle constitue une contrainte budgétaire forte (près de 25 % du budget ordinaire).
• • Risque de sous-financement des projets : Faible exécution des ressources extérieures pourrait compromettre plusieurs programmes publics.
• • Endettement préoccupant des entités publiques : La dette globale des 176 entités suivies atteint 792,88 milliards FCFA, dont 67 % en dette bancaire.
• • Vulnérabilité externe : L’environnement international instable (taux d’intérêt, aide extérieure, matières premières) menace la stabilité budgétaire.
Par le Dr Seydou BOCOUM