Publié le 10 Dec 2015 - 12:48
ARGENT RECOUVRE DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

L’OFNAC veut sa part du butin 

 

Le Sénégal a célébré hier la journée internationale de lutte contre la corruption. Occasion pour la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Nafi Ngom Ndour, de réclamer sa part dans l’argent recouvré au cours des missions de l’office.

 

Pour rendre efficiente la lutte contre la corruption, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) ne saurait se contenter d’un cadre juridique. Car, selon la présidente de l’OFNAC, ‘’on ne peut pas lutter contre la corruption sans moyens’’ et il est important d’en avoir pour assurer l’indépendance de l’organe de contrôle dont le budget est estimé à 1,399 milliard de francs Cfa pour 2016. Un montant loin d’être suffisant. C’est pourquoi, renseigne Mme Nafi Ngom Ndour : ‘’Nous allons discuter avec le gouvernement, pour essayer de voir dans quelle mesure on pourrait améliorer la dotation, pour permettre à l’Ofnac de recruter plus d’enquêteurs, plus d’investigateurs’’.

Mais au-delà de la dotation, la présidente pense qu’il faut trouver d’autres mécanismes de financement de la lutte. Dans cette recherche de moyens, l’Ofnac mise beaucoup sur les fonds recouvrés au cours de ses missions. ‘’Aujourd’hui, le plus grand défi de l’Ofnac, c’est de disposer de moyens propres, de ressources propres. Ces ressources, nous pouvons les avoir si l’Etat accepte de nous donner un pourcentage de l’argent qui sera recouvré dans le cadre des missions que nous allons diligenter’’, plaide Mme Nafi Ndour. Selon ses explications, cette ‘’ristourne’’ permettra à l’Ofnac d’avoir des ressources comme l’État.

L’atelier organisé par la Coalition du secteur privé contre la corruption (CSPC), dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption, lui a également servi de tribune pour préconiser d’autres mécanismes de recherche de fonds. ‘’Nous avons également imaginé beaucoup d’autres choses. Par exemple, les partenaires techniques et financiers pourraient donner un pourcentage qui peut être de 0,5 ou 1% des ressources qui sont allouées à nos pays, pour permettre aux institutions de lutte contre la corruption d’avoir plus de ressources’’, a soutenu la présidente de l’Ofnac. Nafi Ngom Ndour a ajouté qu’ils sont en train de travailler au niveau de la sous-région ‘’pour trouver des moyens afin d’assurer un fonctionnement optimal des institutions de lutte contre la corruption’’. 

FATOU SY

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