Publié le 27 May 2012 - 08:04
AUTEURS DE PLUSIEURS AGRESSIONS À LA MEDINA (2ème partie)

''La bande à Bélo'' -  Profil des Accusés

Bélo, alias Pape Amadou Ndiaye, et deux autres membres de sa bande de joyeux lurons comparaissaient, hier, aux Assises pour répondre des crimes d’association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage d’armes blanches et coups et blessures ayant occasionné deux incapacités temporaires de travail.

 

«Bélo», désigné comme le chef du gang médinois en question, est né en 1981. Élevé par sa mère, il grandit sans connaître son géniteur, bien que trouvant chez l’oncle qui les hébergent, ses petits frères, sa grande sœur et lui, un père par subrogation. Il abandonne, néanmoins ses études en classe de 2nd pour intégrer l’armée. Malgré son ambition de carrière martiale, il est libéré au bout des deux ans minimum de service. Dépité, il se lance alors dans la peinture (bâtiment, textile…) où, faute de faire ce qu’il aime réellement dans la vie, il trouve une source confortable de revenus, en gagnant entre 80 000 et 100 000 FCFA le mois. De taille moyenne, le maigre caïd de la rue 3 était réputé dans son quartier, être prompt à la bagarre. Chose qu’il n’a pas nié à la barre, déclarant avoir envoyé à l’hôpital Ndiaga Ndiaye, l’une des parties civiles de l’affaire, pour la simple raison que ce dernier l’avait ''traité de voleur''.

 

Son lieutenant ''Katio'' est son aîné d’un an. Lui aussi originaire de la Médina, n’est également plus en contact avec son père, ayant perdu contact avec ce dernier à l’âge tendre de 5 ans. Pire encore, il est sans domicile, squattant une maison abandonnée à l’angle des rues 3 et 8. Mécanicien spécialisé dans la réparation de motos, c’est lui que l’enquête à désigné comme étant à l’origine de la tentative de vol de scooter ayant occasionné le passage à tabac de la victime Ndiaga Ndiaye.

 

De la responsabilité d’Assane Sène, enfin, il n’y a pas vraiment eu d’affirmation claire. Tout ce qu’on sait avec certitude de l’artiste peintre de 33 ans, c’est qu’il est un ancien militaire qui fréquente le squat de la rue 3 X 8. Il a également un problème d’addiction au chanvre indien qui lui aurait valu de faire un séjour au centre Dalal Xel de Mbao. Coté loisirs et autres hobbies, le Baye Fall (en quête d’une pieuse Yaye Fall) a déclaré éprouver du plaisir à apprendre les Xassaïd de Serigne Touba et, en prison, regarder assidûment Lamp Fall et Touba TV.

 

(1ère partie)

 

SOPHIANE BENGELOUN

 

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