Le commissaire entendu sur la mort de Ousseynou Seck
Le commissaire de Police de Grand Yoff, Daouda Bodian, a été entendu par la Division des investigations criminelles (Dic) dans le cadre de l'enquête sur la mort de l'étudiant Ousseynou Seck. Et EnQuête a appris que dans sa déclaration, le capitaine de police n'a pas été conciliant avec ses subordonnés qu'il a enfoncés. ''Je n'ai été informé de l'opération et du drame que le lendemain des faits, par les soins du délégué de quartier'', a-t-il laissé entendre. Ceci est d'autant plus condamnable que tout le personnel du commissariat disposait de l'abrégé de ses trois téléphones portables. Pis, les policiers ayant procédé à l'interpellation du jeune homme, cette nuit-là, n'ont pas mentionné les faits dans le registre tenu à cet effet. Il ressort de ce drame que quatre fonctionnaires de police ont participé à l'opération qui devait conduire à l'interpellation de Ousseynou Seck alias ''Ouz Bagages'' soupçonné de trafic de chanvre indien, à la Patte d'Oie. Il s'agit des policiers El Hadji Bop, Abdoul Niang Bâ, Edmond Henry Gomis de la brigade de Recherches de Grand-Yoff et de l'agent de police Ibrahima Diouf relevant de la Direction de l'automatisation du fichier (Daf). L'implication de ce dernier est due au fait que le commissaire Bodian a l'habitude d'accepter le concours ''des éléments de la police nationale en activité, en résidence dans (s)on secteur'', quand la situation l'exige. Dans la mesure où nombre d'entre eux fréquentent son service, ''après les heures de travail''. En tout cas, El Hadji Bop, Abdoul Niang Ba et Ibrahima Diouf ont été placés sous mandat de dépôt, pour coups mortels et dénonciation calomnieuse.