Des acteurs plaident pour une déconcentration des moyens financiers

La caravane de renforcement des capacités en dialogue social du HCDS (Haut conseil du dialogue social) a séjourné pendant deux jours dans la capitale du Baol. Une occasion saisie par des représentants des travailleurs pour plaider pour une décentralisation des moyens et la mise en place de conseils régionaux du dialogue social.
‘’Tant que le HCDS n’est pas là, il est difficile de travailler. Le Conseil académique du dialogue social/Secteur éducation, qui a été mis en place, a du mal à se déployer et à mettre en œuvre ses activités, car toutes les activités qui ont été menées l’ont été sur fonds propres. Il faut, pour une plus grande efficacité, une déconcentration des moyens financiers’’, confie Moussa Diallo.
En sa qualité de représentant des travailleurs , il a salué la caravane du HCDS. D’ailleurs, pour lui et bon nombre de ses collègues, ‘’la caravane a tardé à se mettre en place pour un impact sur le dialogue sociale’’.
Toutefois, ils plaident pour une mise en place ‘’d’un conseil régional du dialogue social et aussi au niveau départemental’’.
Ces travailleurs participaient à la caravane du Haut conseil du dialogue social. Une caravane qui vu la capacitation, pendant deux jours, des délégués syndicaux et d’autres travailleurs. Lors de cette rencontre, Innocence Ntap Ndiaye a confié que ‘’cette tournée vise à vulgariser le Plan national du dialogue social. Nous pensons qu’il faut une meilleure appropriation du dialogue social par les acteurs, au niveau des secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire national. C’est un enjeu majeur. Nous ne pouvons pas rester dans nos bureaux à Dakar et vouloir vulgariser le plan. Certes, nous l’avons élaboré en restant dans nos bureaux, mais également en tenant compte des secteurs d’activité dans lesquels nous avons déjà travaillé en relation avec le ministère du Travail’’.
La présidente du Haut conseil du dialogue social d’ajouter : ‘’La compréhension de ce plan est d’autant plus importante qu’aujourd’hui, la question du pétrole, du gaz, des mines, qui va créer beaucoup d’emplois, est d’actualité et nous devons nous préparer à cela.’’
Interpellée sur certaines conventions collectives comme celle de la presse, entre autres, Innoncence Ntap Ndiaye a laissé entendre : ‘’Il y a des secteurs auxquels leurs conventions collectives sont obsolètes, alors que ce sont les fondamentaux qui régissent les relations professionnelles. Prenez par exemple le secteur du transport ; c’est un secteur où il y a des problèmes. Donc, il faut revisiter tout ça.
Ce n'est qu’une approche de proximité pour accelérer justement la cadence et mettre en place de nouvelles conventions ou bien de réviser celles qui sont obsolètes.’’ Lors de l’étape de Diourbel, 90 travailleurs ont été formés sur les attributions, modalités d’exercice des missions et protection des délégués du personnel, mais aussi sur le sens et la portée du concept de travail décent. Ces participants ont été aussi outillés sur les principes et droits fondamentaux au travail. Ils ont eu connaissance du Plan national de renforcement du dialogue social (PNRDS) conçu sur une période de 2021-2024 est bâti sur une analyse approfondie des contraintes et opportunités du système national de dialogue social. Il définit des lignes d’action identifiées par les partenaires sociaux comme prioritaires, pour améliorer le comportement des acteurs, l’efficacité des institutions et la qualité des normes.
Son aboutissement est le fruit d’un processus inclusif impliquant toutes les forces sociales du monde du travail issues du secteur privé comme du secteur public. Le PNRDS se fixe comme objectif général de contribuer, par le dialogue social et le tripartisme, à l’instauration d’une stabilité sociale durable, propice à la promotion du travail décent et à l’émergence économique.
Boucar Aliou Diallo (Diourbel)