Publié le 5 Dec 2022 - 12:33

CNTS

 

A la suite de leur réunion tenue avant-hier, le Bureau de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) s'est prononcé sur plusieurs points. Le Bureau confédéral, dans une note parvenue à ‘’EnQuête’’, déplore la persistance des conflits sociaux dans certains secteurs privés, publics et parapublics, au mépris des principes et valeurs du dialogue social qui demeure l’instrument le plus approprié pour parvenir à des accords consensuels, facteurs de progrès et de paix sociale.

Il invite le gouvernement et les employeurs à privilégier le dialogue social et la négociation, pour une sortie de crise dans les entreprises privées, publiques et parapubliques en proie à l’instabilité, du fait d’une mauvaise gestion des préoccupations légitimes exprimées par les travailleurs. Il invite aussi à procéder à la suppression du système des équivalences dans le secteur de l’hôtellerie, à poursuivre les négociations avec les syndicats des travailleurs des collectivités territoriales et à trouver un accord profitable à tous, à examiner avec attention et équité la situation des travailleurs contractuels du secteur de la santé victimes d’injustice dans leur traitement salarial et à finaliser les négociations avec les travailleurs du secteur primaire (élevage, agriculture et pêche) sur les salaires, entre autres.

...La CNTS engage aussi le gouvernement à examiner avec les employeurs la possibilité d’une augmentation généralisée de salaires dans le secteur privé ou l’octroi d’un crédit fiscal pour améliorer les conditions d’existence de ces travailleurs qui souffrent aussi du renchérissement du coût de la vie. Elle dit noter avec inquiétude la reprise des perturbations dans le secteur de l’enseignement public et demande au gouvernement de veiller au respect des différents protocoles d’accord signés avec les syndicats, pour garantir la stabilité du secteur.

Elle demande aussi au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour procéder aux renouvellements des organes délibérants des institutions de prévoyance sociale (Ipres et Caisse de sécurité sociale) non renouvelés depuis 2013. Enfin, le bureau de la CNTS tient à condamner "fermement" les violences verbales et physiques constatées au sein de l’Assemblée nationale et appelle la classe politique sénégalaise, pouvoir comme opposition, à la sérénité et au sens des responsabilités, tout en invitant le gouvernement et l’Assemblée nationale à prendre les dispositions nécessaires pour la ratification de la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement.

 

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