Publié le 11 Apr 2017 - 12:44
CONDAMNES A 2 ANS DONT 6 MOIS DE PRISON

Pape Alioune Sène et Dijby Faye voulaient cambrioler l’entrepreneur italien Guiseppe Orrico

 

Malgré leurs dénégations, le sérigraphe Pape Alioune Sène et le menuisier Dijby Faye ont écopé de 2 ans dont 6 mois ferme pour vol avec effraction au domicile de l’Italien Guiseppe Orrico. Les deux amis ont été pris la main dans le sac.

 

Les cambrioleurs au domicile de l’entrepreneur italien Guiseppe Orrico sis à Ouakam Mamelles Extension ont été condamnés hier, à une peine de 2 ans dont 6 mois ferme. Le Tribunal des flagrants délits de Dakar en a décidé ainsi, au moment où le parquet avait requis 2 ans d’emprisonnement pour vol avec effraction puisque convaincu de la culpabilité des deux prévenus. Pour cause, le sérigraphe Pape Alioune Sène, 25 ans et le menuisier Dijby Faye, 26 ont été pris en flagrant délit de vol par le plaignant.

Il résulte du procès-verbal d’enquête établi par les éléments de la Brigade de la gendarmerie de Ouakam que dans la journée du 31 mars dernier, vers 14 heures, l’Italien a quitté son lieu de travail situé à la Vdn pour se rendre chez lui pour le déjeuner. Arrivé devant le portail de son appartement, il a eu la surprise de sa vie lorsqu’il a introduit la clef dans la serrure. Agé de 70 ans, Guiseppe Orrico n’avait que ses yeux pour constater que la porte était déjà ouverte, avec des traces d’effraction. Pis, celle de sa chambre à coucher était entrebâillée. Là, il surprend les deux copains, Pape Alioune Sène et Djiby Faye en train de fouiller dans son  armoire. Sachant que les carottes sont cuites, les malfaiteurs ont pris la poudre d’escampette en abandonnant leur butin sur place. ‘’Quand je les ai surpris au bon moment, j’ai sorti un bâton de baseball puis je me suis écarté du passage. Ils se sont enfuis. Cependant, je les ai poursuivis en criant au voleur’’, a narré l’entrepreneur aux enquêteurs. Il a expliqué que des maçons, aidés par des jeunes du quartier, lui ont permis de rattraper les deux voleurs. Ces derniers seront soumis à un lynchage par une foule. Poursuivant, la partie civile d’ajouter : ‘’ils ont saccagé la chambre à la recherche de matériel de valeur avant de dissimuler dans un sac un ordinateur portable, trois appareils numériques et des bijoux de mon épouse que j’ai retrouvés dans le sac laissé sur place’’. Pour finir, M. Orrico a fait savoir que son épouse était partie régler des affaires dans la cité au moment des faits et que les prévenus n’ont rien pu emporter.

Un pied de biche pour défoncer le portail

De plus, l’enquête menée a permis d’établir que Pape et Djiby ont usé d’un pied de biche pour défoncer la porte centrale du domicile du couple Orrico. Bien qu’ils aient été poursuivis par la clameur publique, les deux amis ont adopté une dénégation systématique. Entendu en premier, le sérigraphe Pape Alioune Sène a déclaré : ‘’Je ne me suis pas introduit dans le domicile de Guiseppe Orrico. Le jour des faits, j’étais assis sur le terrain sis à Ouakam pour regarder un match de football. J’ai entendu ‘’au voleur !’’ J’ai pris la fuite parce que j’étais affolé. Ils m’ont attrapé et m’ont traité de voleur. J’ai été  tabassé avant d’être conduit à la gendarmerie’’. 

Le prévenu a juré à la barre qu’il n’a pas signé le PV d’enquête. Marié et père de 2 enfants, Djiby Faye prétend qu’il y a méprise sur sa personne. ‘’J’étais au marché de Colobane pour acheter des chaussures. Arrivé sur les lieux, on m’a dit que le gars qui vend les chausseurs avait déménagé à Ouakam au niveau du monument de la Renaissance à côte des Mamelles.  C’est par la suite que je suis allé là-bas à 14 heures. Lorsque j’étais entré dans un bâtiment, ils m’ont dit que c’était un restaurant.

Quand j’en suis sorti, j’ai vu des gens courir vers moi en criant ‘’au voleur’’ et c’est ainsi qu’ils m’ont interpellé. Alors que je n’en suis pas un’’, s’est-il défendu. Contrairement au parquet, la défense a laissé entendre qu’il n’y a rien dans le dossier qui permet d’asseoir la culpabilité de ses clients. Sur ce, l’avocat a demandé à titre principal la relaxe pure et simple et à titre subsidiaire, la relaxe au bénéfice du doute. Ses arguments n’ont pas persuadé le Tribunal. Lequel a prononcé une peine ferme avant de réserver les intérêts de la partie civile qui a brillé par son absence lors de ce procès.

AWA FAYE

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