Publié le 21 Aug 2015 - 12:24
CONTRIBUTION

Djibo KA, la tête de pont de la politique du grand remplacement !

 

Dans cette période ébouriffante, de la dégradation de l'éthique  et de la  morale, allant de paire avec une forte déconsidération de l'offre Politique, en  ne laissant point entrevoir  aucune perspective d'espoir.

 Si bien même que, aucune médication ni politique ou économique, n'est plus en mesure de susciter un emballement populaire. Même  le mythe du messianisme politique s'est vu fortement désagregé, plongeant ainsi, la ci-devante classe politique  dans une situation d'infortune et d'impopularité sans précédent.

Face à  cette  situation d'impasse et d'enlisement, sans une réelle perspective de retournement; ne faudrait-il pas  nécessairement et avant tout,  invoquer l'histoire pour comprendre comment : l'élite politique sénégalaise, se comporte parfois  comme des rats, pour saborder, (par un manque de sens de la république) tout un héritage politique et historique très  glorieux.

Par exemple, coincé  qu'il est, le président Macky Sall, est dans une situation  difficile ne le permettant même pas,  d'honorer ses engagements  politiques. Et ce, sur fond d'une exacerbation  de l'incontinence verbale et de reflux revendicatif (politique et citoyen).

Ceci le plongeant dans l'impossibilité même, de tenir la barre de sa promesse sur l'égalité des citoyens. Et d'assurer la bonne redistribution des ressources.

A cela,  s'ajoute une manifestation des inégalités sociales, qui se creusent davantage, sur fond de népotisme, de clientélisme et de favoritisme. Et pis, il (le président Sall) en arrive même à chercher à maintenir le cap, dont il a  juré devant le peuple sénégalais d'infléchir.

Faceà un tel fiasco désarmant, le président chercherait à expérimenter un scénario catastrophe pour les remous du "Wax Waxeet" en perspective. Remous qui seraient l'avant poste d'un "effroyable cataclysme politique" au Sénégal.

Le grand remplacement

Pour se prémunir de ‘’cet tsunami implacable’’, le président entend dérouler  la stratégie du "grand remplacement" par le truchement d'un "égrégore politique dingue" de fuite en avant et de recul démocratique, pour rajouter au débat national, une "couche diluée".

Cet égrégore va se charger d'une animation politique malsaine, qui sera appuyée d'orientations dolosives.

Cette  funeste entreprise, serait  l'œuvre des "briscards" politiques amortis et vieux routiers de l'immoralité politique et du sal boulot.

Et bien entendu, cette animation  politique à contre emploi entonnerait  une "incantation de cygne" qui  sonnerait le tocsin,  de la dite majorité présidentielle, en parfaite synergie dans ledit égregore.

Même si tant est que,  cet "égrégore politique" requiert une masse critique et un esprit de groupe. Seulement, le président aurait dû, épingler dans son tableau de chasse, d'autres figures politiques, plus sages et  plus positives, que celle de l'image d'un "constant de l'inconstance" que renvoie misérablement DJibo Ka.

Maintenant, que personne ne se fasse d'illusions! Macky Sall, restitue à (quelques détails près) un "wadisme", tiré vers le bas et  de piètre facture. La rupture n'est pas pour demain, la mal gouvernance et l'impunité ont de beaux restes au Sénégal.

L'orthodoxie financière ne suplantera jamais au népotisme et à l'extravagance financière. Ceux qui s'attendaient  à de grandes claques, au collaborationnisme "politico-religieux", seront désenchantés,  par le grand retour du marabout politicien, annihilant ainsi, toute lueur d'espoir autour de l'État providence.

C'est cette sentinelle de la démocratie et ces pionniers de la révolution citoyenne,  qui sont : "la ligne de mire" de cette politique du "grand remplacement" version sénégalaise. Qui consisterait  à recruter un maximum de transhumants, issus des partis déconfits, lors des élections 2012.  Mais aussi, des forces réactionnaires défaites et des marabouts lobbyistes et politiciens, qui, comme des hyènes-charognards congruentes avec les jeux de pouvoir et de la guerre des ressources, ne dédaignent point, d'être des sergents recruteurs, qui s'activent dans l'ombre.

Le president  entend regrouper cet impressionnant dispositif estampillé "réactionnaire et alimentaire", parmi les principales "lignes de force" en présence dans  la société sénégalaise.

Afin que cette force réactionnaire  et alimentaire, pour ne pas dire " affranchie" de la justice,  puisse tenir la dragée haute aux forces vives de la société, sentinelles de la démocratie.

Donc, que les esprits épris de paix et de justice ainsi que les  militants des causes justes et démocratiques, soient vigilantes et restes aux aguets. Macky Sall, bousille tout!

C'est le même syndrome qui est en train d’happer la dame, en perte de vitesse, Dilma Rousseff, successeur de Loula au Brésil. En effet, elle est aujourd’hui menacée de destitution car, elle est au sommet d’une impopularité inégalée jusque-là, en plus d’être à la tête d’une coalition défaite. Dilma Rousseff estime, à tort, que la seule façon pour elle, de terminer à tout prix son mandat, est de s’allier à l’élite brésilienne avec qui, elle vient de passer un accord, ouvrant la voie au démantèlement du fragile État-providence brésilien.

Donc, derrière ce champ de ruines politiques, et l'image eschatologique de la morale, les mains corrosives, des rats (politique et religieux) qui ont sabordé tout un héritage politique,  historique et religieux.

Serigne Fallou Dieng

Cercle des intellectuels soufis.

 

Section: 
EXECUTION BUDGETAIRE 2024 ET 2025 : L’ABSENCE D’INSVESTISSEMENTS CONDUIT A LA MORT DE L’ECONOMIE
24 novembre 2024-16 juin 2025 : En sept mois, deux Robert Bourgi, deux visages fort différents
AGENDA NATIONAL DE TRANSFORMATION, SÉNÉGAL 2050 ET DÉCENTRALISATION Le Délégué de quartier, pièce maitresse pour une meilleure adaptation aux réalités locales et une participation citoyenne optimale
Le Sénégal, havre de stabilité énergétique dans un monde en crise : Opportunités et défis face à la fermeture du détroit d’Ormuz
Rapports d'exécution budgétaire : Gap de recette, zones d’ombre, dépenses de confort et investissements oubliés
SENEGAL : LE REDRESSEMENT BUDGETAIRE, UNE URGENCE NATIONALE EN 2025
Analyse Exécution budgétaire T1 2025 – Sénégal
Le grand basculement : Du règne de la prédation à l’ordre du mérite
Politique carcérale et droits des détenus au Sénégal
Lettre ouverte à Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye Président de la République du Sénégal : De la gestion désastreuse du foncier : Le dépeçage de MBANE continue avec l’agro-business  
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HEMICYCLE
Conflits armés au Moyen Orient ou dans le monde : Quelles solutions durables de paix ?
Robert BOURGI, le cokseur qui l’a raté, avec les dirigeants actuels de notre pays
Le Sénégal va mal : Entre morosité et rhétorique politicienne
LE MONDE SE FERME : À l’Afrique d’ouvrir la voie
Quelle reforme pour le code du travail au Sénégal
Macky Sall, PASTEF et la vérité qu’on refuse de dire
Colloque du Gingembre Littéraire : vers une justice postcoloniale ? : Le Portugal face à ses responsabilités historiques
LEOPOLD SEDAR SENGHOR  PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE du SÉNÉGAL : RAPPEL HISTORIQUE
Le Phosphate Sénégalais : Un Levier de Croissance Économique ?