Publié le 4 Nov 2025 - 11:18

Politique sectorielle

 

La rencontre consacrée à la validation des orientations stratégiques de la politique sectorielle du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), pour la période 2025-2029, a eu lieu hier. Venu présider cette cérémonie, le secrétaire général dudit ministère a rappelé qu’il y a un an, il avait été procédé au lancement du processus d’actualisation de la Lettre de politique sectorielle de l’Environnement et de la Transition écologique. Ce fut, selon Fodé Fall, le point de départ d’intenses travaux techniques auxquels ont pris part différents acteurs du public et du privé, ainsi que des partenaires au développement. L’objectif a été d’apporter des réponses pratiques aux enjeux environnementaux qui interpellent l’humanité tout entière et la nation sénégalaise en particulier.

La ligne de conduite tracée à cet effet par le gouvernement a constitué le repère pour l’alignement de leur politique sectorielle à l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. D’après lui, leur désir de disposer d’une Lettre de politique sectorielle consensuelle, réaliste et bien orientée sur les problèmes de l’heure les a conduits résolument à élargir la participation à tous les partenaires clés qui interagissent quotidiennement avec l’environnement au sens large. À travers elle, le METE, a-t-il précisé, entend faire de l’environnement un levier de croissance fondée sur des modes de production et de consommation durables.

Cette politique sera à la base de la nouvelle dynamique de gouvernance environnementale que le ministre incarne depuis son arrivée à la tête de ce département, et dont l’objectif est de lever les contraintes socio-économiques découlant des processus classiques de production, de transformation et de consommation de biens et de services, à l’origine du déséquilibre naturel et de ses conséquences sur le bien-être de la population.

...En outre, pour rappel, il est ressorti du diagnostic posé, selon M. Fall, un certain nombre de défis et de menaces qui persistent et doivent être adressés. Il s’agit de la dégradation continue des ressources naturelles, du fait de fléaux tels que le déboisement, la fragmentation des habitats, la surexploitation, les feux de brousse, la coupe et le trafic illicites, le braconnage, la sécheresse, la désertification, l’érosion côtière et fluviale, l’accroissement et l’intensification des cas de pollution et de nuisances consécutives aux productions agricoles, minières et industrielles, ainsi qu’à la consommation domestique, souvent sources d’émissions de gaz, de poussières, de déchets solides, d’eaux usées, de produits dangereux, de polluants visuels et sonores.

L’occupation irrégulière des espaces publics, notamment dans toutes les grandes agglomérations du Sénégal aujourd’hui en proie à la fois aux dépôts illicites de déchets, à l’amoncellement d’ordures ménagères et assimilées, ainsi qu’aux effets néfastes des changements climatiques, se manifeste entre autres par la persistance et l’intensification de phénomènes tels que l’érosion côtière, les déficits hydriques, la hausse des températures, les raz-de-marée et les inondations récurrentes, qui accentuent la pauvreté et la vulnérabilité des populations.

Les enjeux qui en découlent indiquent plusieurs priorités à gérer, notamment par le biais d’une politique d’investissement prenant adéquatement en charge la question des aménagements structurants, des équipements et du capital humain, en vue d’améliorer le dispositif de surveillance, de veille et de suivi, de renforcer l’éducation, la formation, la recherche scientifique et la communication, d’harmoniser les différents cadres juridiques sectoriels applicables à l’environnement, de favoriser la participation de tous les acteurs, de mobiliser les financements et de promouvoir une transition écologique juste et équitable.

...« La mise en œuvre de cette Lettre de politique intervient, dois-je le rappeler, dans un contexte marqué, au plan national, par des incertitudes socio-économiques et géopolitiques assez délicates, mais aussi par la prégnance de très grands défis environnementaux. Depuis des dizaines d’années, la sous-région ouest-africaine est confrontée à des calamités naturelles, dont des sécheresses récurrentes. Aujourd’hui, la situation s’est rudement compliquée pour le Sénégal, puisqu’au moment où la dégradation des terres, la déforestation, l’érosion de la biodiversité, les pollutions et nuisances, et surtout les effets néfastes des changements climatiques s’amplifient, la mal gouvernance a mis le pays à genoux. Notre objectif général reste donc clair.

Il est fondé sur des valeurs essentielles que sont la citoyenneté écologique, la probité dans la gestion des ressources et l’engagement sincère de tous. Il est guidé par les principes fondamentaux d’inclusion, de durabilité et de précaution, avec des priorités affichées en matière de protection des écosystèmes et d’amélioration de la gouvernance. De ce fait, pour structurer notre réponse, nous avons défini trois orientations stratégiques clés, soutenues par des programmes précis : la gestion des écosystèmes, la lutte contre les pollutions, nuisances et effets néfastes des changements climatiques, et le renforcement de la gouvernance verte. Il s’agit là de questions éminemment importantes pour l’avenir de la nation, qui ne sauraient s’écarter des voies tracées par le gouvernement à travers la SND. Le METE devra, pour ce faire, renforcer ses actions et prendre des mesures concrètes de mitigation des contraintes prioritaires dans le domaine », a confié M. Fall.

 

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