Publié le 24 Jan 2023 - 18:04
CRÉATION D’EMPLOIS ET LUTTE CONTRE L’ÉMIGRATION

Plus de 40 millions d'euros investis 

 

Dans le cadre des programmes de coopération déléguée cofinancés par l'Union européenne (UE), l'Agence italienne de coopération au développement a mis en œuvre le programme Plaseperi/Pasped, en collaboration avec le ministère de la Microfinance et de l'Économie sociale et solidaire. Tirant le bilan de ce programme, hier, l'ambassadeur d'Italie au Sénégal a déclaré que plus de 40 millions d’euros ont été investis pour financer la création d'emplois au Sénégal.

 

Le Pasped (Projet de lutte contre la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et la création d’emplois au Sénégal) est financé par l'Union européenne (UE) dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique.

Pour faire le bilan de ce programme, il a été organisé, hier lundi, des travaux de partage des résultats du Pasped et des perspectives de promotion de l'emploi pour les jeunes. Ce programme a permis d'investir globalement plus de 40 millions d'euros pour l'emploi des jeunes au Sénégal.

L’Agence de coopération au développement et la Banque italienne de développement ont travaillé en partenariat avec le ministère de la Microfinance, de l'Économie sociale et solidaire, avec le Fongip, en co-délégation avec l’Union européenne. L’ambassadeur d'Italie au Sénégal, Giovanni Umberto De Vito, a informé qu'un don important de l’Union européenne de plus de ‘’14 millions d’euros est venu s’ajouter au financement mis à disposition par le gouvernement italien pour le Sénégal avec la contribution du fonds renouvelable de plus de 13 millions d’euros’’. Le diplomate de poursuivre : ‘’Un budget total de plus de 40 millions d’euros de ces deux projets a été mis en œuvre de manière convergente.''

Ainsi, plus de 1 330 entreprises du secteur privé du Sénégal ont reçu un soutien technique pour améliorer leurs performances et leurs compétences en gestion. L’accent a été mis sur la formation des jeunes et des femmes qui ont été directement visés pour soutenir les emplois ; 7 378 emplois soutenus, dont 144 par les entreprises de la diaspora.  Plus de 2 300 d’entre eux ont bénéficié de contrats de stage.

‘’Trop de jeunes sont encore sans formation, sans emploi et sont sortis du système éducatif’’, a soutenu l’ambassadeur de l'Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani. Il note, à ce titre, qu’’’en mettant la jeunesse au centre de ses priorités, c’est aussi l’égalité des chances, l’égalité des droits, un développement territorial et socioéconomique inclusif, des opportunités de formation et d’emplois que le gouvernement appuie et soutient''.

Pour lui, leur soutien vise à activer les compétences de la jeunesse sénégalaise et donc à stimuler, révéler et renforcer les talents dont les jeunes Sénégalais sont porteurs.

L’UE veut encourager les jeunes à activer leur potentiel pour qu’ils deviennent les acteurs du développement économique, social et culturel. C’est pour cela que le Sénégal a été choisi comme l’un des pays-pilotes pour ce programme innovant et expérimental. Ce projet va se concentrer sur le développement de l’écosystème entrepreneurial et sur le financement de l’entrepreneuriat des femmes.

L’administratrice du Fongip, Thérèse Faye Diouf, a souligné que c’est un programme qui a accompagné le gouvernement du Sénégal dans plusieurs secteurs, notamment dans le domaine de l’entrepreneuriat et le développement des initiatives privées. ‘’Ce programme a beaucoup impacté sur le niveau de vie de certaines populations, surtout les bénéficiaires, mais également des structures comme le Fonds de garantie des investissements prioritaires qui, à travers des structures comme la CDP et AICS, ont vu leur organisation s’améliorer’’, dit-elle.

Selon elle, la question de la création d’emplois au Sénégal est connue de tous comme une question majeure. ‘’Nous pensons qu’avec une deuxième phase, nous allons continuer à consolider les acquis’’, a conclu Thérèse Faye Diouf.

Par ailleurs, ce n’est pas que les institutions que ce programme a aidées. Le témoignage d'un ancien émigré, Malick Touré de Casa Mia Keur-Gui, le démontre. Il s'est rendu en Italie en 1999, après l’obtention d’un BTS en électricité. ‘’C’est quand je suis devenu cadre et boss d’une équipe de 60 Italiens, que j’ai compris que j’ai acquis l’expérience qu’il me fallait pour revenir dans mon pays’’, dit-il. Il est rentré depuis quelques années, emploie  15 Sénégalais.

Mais tout n’est pas rose dans l’entrepreneuriat. ‘’Il faut aider les petites et moyennes entreprises, les financer pour qu’elles obtiennent des machines de haut niveau qui leur permettra de respecter les délais de travail’’, a-t-il dit.

Diana DIA (Stagiaire)

 

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