Publié le 22 Aug 2025 - 12:57
SANCTIONS AMÉRICAINES CONTRE LA CPI  

Dakar monte au créneau pour défendre Mame Mandiaye Niang

 

Dans un communiqué,  le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a exprimé son ‘’étonnement’’ face aux sanctions prises par les États-Unis contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont le juge sénégalais Mame Mandiaye Niang. Dans un communiqué publié hier, il a dénoncé une atteinte au principe de l’indépendance de la justice.

‘’Le Sénégal invite les autorités américaines à retirer ces sanctions qui constituent une grave atteinte au principe de l’indépendance de la justice et au droit des magistrats de la cour d’exercer de façon libre et sereine le mandat qui leur est confié’’, peut-on lire dans le texte officiel.

Premier pays à avoir ratifié le Statut de Rome instituant la CPI, le Sénégal a également tenu à réaffirmer sa solidarité pleine et entière envers M. Niang ainsi qu’envers les autres magistrats visés. Le gouvernement sénégalais dit renouveler son soutien indéfectible à l’institution judiciaire internationale dans sa mission de lutte contre l’impunité.

En outre, le communiqué appelle les États parties à ‘’réaffirmer leur solidarité à la cour’’ et à ‘’redoubler d’efforts’’ pour garantir que les magistrats et l’ensemble du personnel de la CPI puissent exercer leurs fonctions ‘’en toute indépendance, sans menaces ni restrictions’’.

Par ailleurs, l’Union des magistrats sénégalais (UMS) est montée au créneau, après l’annonce de sanctions américaines visant des magistrats de la Cour pénale internationale (CPI). Dans un communiqué publié hier, l’organisation se dit ‘’consternée’’ par cette décision qu’elle juge attentatoire à l’indépendance de la justice internationale.

L’UMS salue, en outre, la position adoptée par l’État du Sénégal, qui a réaffirmé son attachement au principe fondamental de l’indépendance de la justice et au droit pour les magistrats de la CPI d’exercer leurs missions en toute liberté.

‘’Il est impératif d’assurer à tous les magistrats en général, et à ceux qui œuvrent pour la justice pénale internationale en particulier, des garanties substantielles de liberté et de sécurité afin qu’ils puissent accomplir leurs missions sans ingérence’’, souligne l’organisation professionnelle.

Réaffirmant sa solidarité avec le procureur adjoint Mame Mandiaye Niang ainsi qu’avec l’ensemble de ses collègues de la CPI, l’UMS estime que cette situation met en lumière les défis persistants qui pèsent sur la justice pénale internationale.

En toile de fond, le syndicat des magistrats appelle à une vigilance accrue face aux tentatives d’intimidation qui fragilisent l’institution judiciaire internationale déjà confrontée à des résistances de plusieurs puissances mondiales.

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