CSA

La Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) s’indigne de la résurgence de la pratique ‘‘d’un autre âge’’ en Lybie. Il s’agit de la vente des migrants noirs dans ce pays, qui défraie la chronique depuis quelque temps. À travers un communiqué parvenu à EnQuête, la CSA accuse l’Occident qui, ‘’après avoir créé le chaos en Lybie, a fermé ses frontières aux travailleurs migrants’’. La coordination l’accuse d’avoir porté atteinte aux droits humains dont ils se proclament les fervents défenseurs. Au même moment, elle dénonce ‘‘les timides réactions des gouvernements africains dont les citoyens sont les véritables victimes’’.
La CSA les considère comme les principaux responsables de cet exode massif des jeunes Africains vers l’Europe. ‘’L’absence de perspectives résultant de mauvaises politiques d’emploi qui bouchent les horizons et exposent les jeunes de l’Afrique subsaharienne aux rigueurs et aux humiliations de l’exil’’, écrit la CSA. Le secrétariat du bureau fédéral de l’ensemble des syndicats exige par ailleurs du gouvernement sénégalais ‘’une réaction ferme et des initiatives rapides en direction des autres gouvernements de la CEDEAO.
Ceci, dans le but de mettre immédiatement fin à de telles pratiques, libérer toutes les victimes et infliger aux coupables des sanctions à la hauteur de leur crime’’. Les syndicalistes en appellent à une vaste mobilisation avec la coalition des confédérations syndicales du Sénégal (CCSS) et de toutes les forces éprises de justice, dans le but de montrer toute son indignation et d’exiger des autorités un comportement responsable.