Publié le 31 Dec 2014 - 03:26
DECES D’UN MALADE MENTAL ERRANT A THIES

L’équation de la prise en charge médicale des malades mentaux

 

La presse sénégalaise a encore fait état, ce lundi 29 décembre 2014, du décès tragique d’un malade mental errant à Thiès, près du siège de l’Alliance pour la République (Apr), mort dans égout après s’y être refugié pour se protéger du froid qui sévit présentement dans la Capitale du Rail. (…).

Encore une fois, la mort de ce sexagénaire, nommé Issakha, devant la représentation régionale du Parti présidentiel au pouvoir, prouve que les nouvelles autorités sanitaires ne disposent d’aucun programme de prise en charge médicale gratuite et de réinsertion sociale pour ces malades mentaux errant partout à travers le pays, au nombre de plus de deux mille cent quatre vingt douze (2192).

Ceci, contrairement à notre Association qui avait déjà tout mis place depuis le 1er août 2000 pour réduire considérablement ce vaste fléau social. Malheureusement, seule la mort leur vient en aide depuis que le Ministre Awa Marie Coll SECK nous a arbitrairement pris, par abus de pouvoir, notre Centre d’Encadrement et de Traitement, construit en 2004 à Kaolack par l’Etat du Sénégal, sur notre propre terrain de quatre hectares que ladite Commune, alors dirigée par Maître Ibrahima BEYE, nous avait octroyé en 2001.

D’ailleurs, elle veut transformer ce centre psychiatrique de Kaolack, en centre de formation avicole pour les malades mentaux chroniques de l’Hôpital Psychiatrique de Thiaroye, ce qui ne sera jamais possible du fait de la dégradation avancée de leur état de santé mentale. Toutefois, avec l’engagement du Président Macky SALL qui fait désormais une priorité la question des malades mentaux, nous sommes très optimistes de rentrer très bientôt dans nos droits, pour pouvoir accompagner enfin le Chef de l’Etat, dans l’édification d’un Sénégal nouveau, avec moins de malades mentaux errant dans les rues, une triste image folle qui n’honore surtout pas notre pays.

Rufisque, le 29 décembre 2014

Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)

 

Section: 
L'importance de la pension pour les retraités et la nécessité d'assurer son paiement anticipé et sans retard
L’Organisation des Journées d’Excellence et la relance du Sport scolaire dans les établissements du Sénégal : Un nouveau souffle pour nos écoles
EXECUTION BUDGETAIRE 2024 ET 2025 : L’ABSENCE D’INSVESTISSEMENTS CONDUIT A LA MORT DE L’ECONOMIE
24 novembre 2024-16 juin 2025 : En sept mois, deux Robert Bourgi, deux visages fort différents
AGENDA NATIONAL DE TRANSFORMATION, SÉNÉGAL 2050 ET DÉCENTRALISATION Le Délégué de quartier, pièce maitresse pour une meilleure adaptation aux réalités locales et une participation citoyenne optimale
Le Sénégal, havre de stabilité énergétique dans un monde en crise : Opportunités et défis face à la fermeture du détroit d’Ormuz
Rapports d'exécution budgétaire : Gap de recette, zones d’ombre, dépenses de confort et investissements oubliés
SENEGAL : LE REDRESSEMENT BUDGETAIRE, UNE URGENCE NATIONALE EN 2025
Analyse Exécution budgétaire T1 2025 – Sénégal
Le grand basculement : Du règne de la prédation à l’ordre du mérite
Politique carcérale et droits des détenus au Sénégal
Lettre ouverte à Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye Président de la République du Sénégal : De la gestion désastreuse du foncier : Le dépeçage de MBANE continue avec l’agro-business  
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HEMICYCLE
Conflits armés au Moyen Orient ou dans le monde : Quelles solutions durables de paix ?
Robert BOURGI, le cokseur qui l’a raté, avec les dirigeants actuels de notre pays
Le Sénégal va mal : Entre morosité et rhétorique politicienne
LE MONDE SE FERME : À l’Afrique d’ouvrir la voie
Quelle reforme pour le code du travail au Sénégal
Macky Sall, PASTEF et la vérité qu’on refuse de dire
Colloque du Gingembre Littéraire : vers une justice postcoloniale ? : Le Portugal face à ses responsabilités historiques