Publié le 20 Mar 2016 - 21:04
DEUX DÉCÉS CAUSES PAR LE VIRUS

Ébola réapparaît en Guinée

 

La Guinée vient d’enregistrer deux décès causés par la maladie à virus Ébola.  Pourtant, depuis le 29 décembre 2015, le pays avait été déclaré exempt de cette épidémie hémorragique par l’Organisation Mondiale de la Santé. Des cas suspects sont aussi notés.

 

La maladie à virus Ébola refait surface en République démocratique de Guinée. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait pourtant déclaré la fin de l’épidémie hémorragique à virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Une décision survenue 42 jours après la guérison du dernier cas identifié en Sierra Leone alors que le Liberia et la Guinée étaient déjà déclarés exempts. C’est en effet le 29 décembre 2015 que la Guinée avait été déclarée ‘’exempte’’. Moins de 3 mois après, le virus réapparaît dans ce pays où il était détecté en décembre 2013. Les autorités guinéennes ont signalé le décès de deux personnes à cause du virus.

Ces deux nouveaux cas ont été détectés dans le Sud-est du pays, et les prélèvements réalisés sur les corps se sont révélés positifs au virus. Il s’agit, selon l’Agence France Presse (AFP) qui cite une source proche de la coordination locale de lutte contre Ebola, ‘’d’un couple pris de vomissements et de diarrhées mais qui n’avait pas été identifié comme porteur du virus’’.

Des épidémiologistes et une équipe de vaccination, selon l’OMS, sont partis pour identifier les éventuelles personnes ayant pu être en contact avec les deux morts. Celles-ci vont être surveillées pendant 21 jours en période d’incubation. Le communiqué du gouvernement guinéen évoque trois cas probables. Le même document précise que les autorités sanitaires ont pris les mesures appropriées pour empêcher la propagation de la maladie. Mais l’OMS a indiqué que deux de leurs proches ‘’une mère et son fils de cinq ans’’ sont pris en charge dans le centre de traitement de Nzérékoré en Guinée forestière, rouvert en urgence.

Ce n’est pas la première fois que des cas ressurgissent après l’annonce de la fin de l’épidémie. Une telle annonce a été faite en mi-janvier 2016 et un nouveau cas découvert en Sierra Leone dès le lendemain. Le Liberia à quant à lui été deux fois déçu dans ses espoirs. Le risque de résurgence localisée est en effet connu, car le virus persiste chez les survivants jusqu’à un an dans le sperme.

En deux ans, l’épidémie à virus Ebola a provoqué la mort d’au moins 11 300 personnes pour quelque 28 000 cas, selon un bilan reconnu sous-évalué par l’OMS. Le virus a touché 10 pays mais 99% des cas se sont concentrés en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.

VIVIANE DIATTA

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