Le fils de Thione Seck, Seydina Alioune Seck, a gagné son procès contre les journaux ‘’L’Observateur’’ et ‘’Grand Place’’. Car les journalistes poursuivis ont été déclarés coupables de diffamation.

Deux mois assortis du sursis. C’est la peine infligée hier aux quatre journalistes traînés en justice par Seydina Alioune Seck, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le juge estime que les journaux ‘’L’Observateur’’ et ‘’ Grand Place’’ ont diffamé le fils de Thione Seck. Les deux organes de presse sont déclarés civilement responsables et doivent payer solidairement la somme de 10 millions F CFA à Seydina Alioune Seck qui réclamait un milliard F CFA au titre de dommages et intérêts.

En septembre dernier, les deux journaux poursuivis relayaient l’arrestation d’une bande de présumés trafiquants de faux billets de banque. Ils écrivaient aussi que le fils de Thione Seck était le cerveau de ce trafic, car il avait été cité par un certain Bathie Sèye. Les deux organes renseignaient qu’il était même recherché par les gendarmes de la brigade de la Zone Franche. Après ces révélations, les avocats du frère de Waly Ballago Seck avaient servi des citations directes aux deux canards pour diffamation.

Mais au cours des débats d’audience, le représentant du parquet avait fait une révélation qui avait conforté les journalistes dans leurs écrits. Le parquetier avait brandi un document prouvant que Seydina Alioune Seck faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Quelques jours après le procès, le 7 mars précisément, le mandat d’arrêt a été exécuté, puisque le frère de Waly Seck avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, falsification de signes monétaires et contrefaçon de signes monétaires en cours légal au Sénégal.

Cependant, après 11 jours passés en prison, Seydina Alioune Seck a recouvré la liberté, car il a été déchargé par son coïnculpé Bathie Sèye. Lors de leur audition au fond, ce dernier avait fait savoir au magistrat instructeur qu’il ne connaissait pas le frangin de Waly Seck et qu’il ne l’avait jamais vu et cité. Cela a-t-il motivé la décision du juge correctionnel ? Quoi qu’il en soit, les avocats des journalistes n’en reviennent pas de cette condamnation. C’est pourquoi Me Baboucar Cissé a décidé de faire appel.   

FATOU SY