Publié le 25 Nov 2020 - 20:24
ESCROQUERIE AU SERVICE ET FAUX

Le président de la Chambre de commerce et ses collaborateurs relaxé

 

Birame Yaya Wane perd la bataille judiciaire qu’il avait enclenchée contre le président de la Chambre de commerce de Dakar et 10 membres du bureau. Il a été débouté par le juge correctionnel.

 

La 3e Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar a débouté Birame Yaya Wane, dans la procédure qu’il a initiée contre la Chambre de commerce de Dakar. A travers une citation directe, il reprochait au président Abdoulaye Sow et aux 10 membres du bureau, qui ont été relaxés hier, d’avoir truqué les élections pour s’emparer de l’institution. Pour les intérêts civils, le requérant réclamait la somme de 2 milliards de francs CFA.

 ‘’Le juge a considéré que les délits pour lesquels le sieur Birane Yaya Wane poursuivait les membres de la Chambre de commerce ne sont pas établis. Raison pour laquelle, ceux qui étaient trainés comme prévenus ont été tous relaxés, donc blanchis par la justice’’, s’est réjoui Me Ousmane Thiam, conseil des prévenus.

L’avocat fustige l’attitude du plaignant qui n’était même pas électeur. ‘’Les faits n’existaient que dans l’imagination de Birame Yaya Wane. Il considère que l’élection a été truquée, alors qu’elle a été organisée par le gouverneur et le collège électoral. Ce qui me semble bizarre et le plus cocasse, c’est que Birame Yaya Wane n’est pas électeur. C’est comme quand vous n’êtes pas dans le collège électoral au niveau des élections présidentielles, vous n’êtes pas électeurs et vous voulez remettre en cause les élections’’, a poursuivi l’avocat. 

En outre, Me Thiam, qui estime que la citation était abusive et vexatoire, soutient que rien ne s’oppose à ce que ses clients puissent saisir la justice pour dénonciation calomnieuse. ‘’Ils ont été traînés dans la boue par une personne qui a pris sur lui l’initiative de les traîner devant la justice, alors qu’elle n’a aucun document probant pour essayer de démontrer que les délits sont établis’’, a-t-il regretté.

En ce qui concerne le droit de la partie civile d’interjeter appel, la robe noire explique : ‘’C’est le droit à la partie civile de faire appel.’’

Par contre, Me Thiam précise que si le ministère public ne fait pas d’appel, il n’y a que la partie civile qui peut faire appel, et celle-ci ne pourra pas remettre en cause la relaxe qui a été prononcée par le juge. ‘’On ne statuera que sur les intérêts civils. Et le juge l’a débouté de tous les intérêts civils, parce qu’il réclamait des dommages et intérêts à hauteur de 2 milliards’’, relève-t-il. 

AMINATA DIALLO

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