Publié le 8 Jul 2012 - 16:30
FILIÈRE DE LA TOMATE FRAÎCHE

Les producteurs réclament 1,6 milliards à la SOCAS

 

Les producteurs de tomate fraîche de la Vallée du fleuve Sénégal sont en colère contre la Société de conserves alimentaires au Sénégal (SOCAS) qui leur doit 1,6 milliards de francs Cfa au titre de la dernière campagne.

 

Les producteurs de la tomate fraîche réclament la somme d’un milliard 600 millions à la Société de conserves alimentaires au Sénégal (SOCAS). Le président du Comité national sur la filière tomate industrielle, Abdoulaye Dieng, l'a annoncé hier à Saint-Louis, de la 8e année de bilan de cette filière. ''La SOCAS nous doit cette somme depuis la dernière campagne où nous lui avons nos 30 000 tonnes de tomate fraîche. Elle prétend avoir des problèmes que nous ne maîtrisons pas. C’est pourquoi nous interpellons le gouvernement sur cette situation pour trouver une solution, sinon nous allons être les grands perdants'', a dit M. Dieng qui précise toutefois que l’autre industriel concurrent (Agroline) leur a payé intégralement l’argent qu’il devait aux producteurs avant de leur signifier son engagement à leur prendre 27 000 tonnes pour cette campagne. ''Même Takamou Food s’est engagé à nous acheter 20 000 tonnes alors que la SOCAS ne s’est pas encore décidée ; d’où notre inquiétude'', fait savoir le président de la filière tomate fraîche qui fait vivre plus de 15 000 familles dans les des départements de Dagana et Podor.

 

Lors de cette 8e année de bilan les producteurs ont noté que la campagne sortante a été moyenne d’autant plus que c’était tout un problème pour eux de démarrer la saison. En effet, selon Abdoulaye Dieng, l’année dernière, des industriels comme la SOCAS qui était leur partenaire principal, avaient décidé de n’acheter que 30 000 tonnes contrairement à la saison de 2010-2011 où elle leur avait pris 70 000 tonnes de tomate fraîche. Et finalement lors de la campagne 2O11-2012, les producteurs de tomate fraîche n’avaient fait que 40 000 tonnes alors qu’ils avaient la possibilité d'en faire 100 à 120 000 tonnes. Mais avec les deux industriels (SOCAS et Agroline), les producteurs ne se sont retrouvés qu’avec 40 000 tonnes.

 

Pour Abdoulaye Dieng, les problèmes se situent au niveau de l’État. ''Il faut prioriser la tomate fraîche au détriment du triple concentré'', propose-t-il. Abdoulaye Dieng de préciser que le 11 mai dernier durant leur réunion au ministère du Commerce, le Premier ministre avait donné des instructions fermes de donner la priorité à la tomate fraîche et que tous les industriels participent à l’enlèvement et que s’il y a un gap à combler que ce soit fait après la campagne au prorota des industriels. ''Nous sommes favorables à une concurrence mais loyale où tous les industriels sont au même pied d’égalité et nous demandons aux industriels qui avaient pris l’engagement d’installer des usines dans le Fouta de le respecter'', dira t-il.

 

Fara Sylla

 

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