Publié le 20 Jan 2019 - 01:42
FILIERE AVICOLE- BILAN 2017

Les bons chiffres de l’aviculture

 

L’année 2017 a été faste pour la filière avicole, ainsi que l’a révélé, avant-hier, le ministre de l’Elevage en listant les performances réalisées et annonçant les perspectives pour le renforcement du secteur.

 

Dans le secteur avicole, 2017 a été un bon cru qui augure de belles perspectives. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a donné, avant-hier à Diamniadio, les chiffres qui traduisent cette bonne santé de la filière. Elle annonce 48 millions de poussins mis sur le marché pour un chiffre d’affaires de 21 milliards de francs Cfa. 790 millions d’œufs de consommation pour un chiffre d’affaire 47,5 milliards de Cfa et la production de 61 000 tonnes de viande de volaille pour un chiffre d’affaire de 98 milliards de francs Cfa. ‘’Ainsi, le chiffre d’affaire de l’aviculture, en 2017, s’est élevé à un montant de plus de 166 milliards de francs Cfa. La production cumulée des couvoirs, est passée de 8 millions de poussins, par an en 2009, à plus de 2 millions de poussins par semaine en 2017. Les usines d’aliments sont en mesure de produire, par jour, plus de 3.000 tonnes de probande d’une qualité de haute facture’’, se réjouit le ministre. Qui souligne que ‘’les investissements consentis dans la filière sont estimés à un peu plus de 200 milliards de francs Cfa’’. Aminata Mbengue Ndiaye de rendre hommage aux promoteurs privés.

Ainsi, l’Etat du Sénégal s’est fixé l’objectif de renforcer le dynamisme de la filière avicole nationale, à travers une meilleure gestion sanitaire et technique des exploitations avicoles. Comme l’a annoncé le ministre de l’Elevage et des Productions animales qui procédait à Diamniadio à la remise de certificats de spécialités aux métiers de l’aviculture, à la première cohorte de 189 jeunes qui viennent de terminer leur formation.

Selon Aminata Mbengue Ndiaye, qui décrit l’aviculture comme un maillon très dynamique du secteur de l’élevage, cela a commencé depuis 2005 avec le protectionnisme du Sénégal dû à la menace de la grippe aviaire. Une décision renforcée en 2012 par le président Macky Sall qui, à l’en croire, a affiché « sa ferme volonté de maintenir le statu quo, afin de donner le nécessaire à notre filière, pour qu’elle s’organise, se renforce et soit à terme en mesure de faire face à la rude concurrence du marché international », a-t-elle précisé.

Le maillon faible

Cependant, il demeure un maillon faible de la filière avicole qui est la faible professionnalisation des acteurs. Pour combler ces insuffisances, le ministère de l’Elevage et des productions animales s’est engagé dans le projet formation professionnelle pour l’emploi et la compétitivité (Fpec). Un projet mis en place par l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique nationale de formation professionnelle et technique, financé par la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (Afd) pour l’élaboration d’un programme d’appui à la formation professionnelle.

Le ministre de la formation professionnelle de l’apprentissage et de l’artisanat, venu assister à la cérémonie, annonce que le gouvernement du Sénégal a mis à la disposition du cluster avicole, un réseau de centres de formation d’un coût global de 7 milliards de francs. Avant de préciser que, parmi ces 189 jeunes certifiés, il y a 99 agents de conduite d’élevage poulets de chair, 68 agents en conduite d’élevage de poulets pondeuses et 22 agents de couvoir. Ces deniers ont été formés en 6 mois sous la coordination et la supervision de la direction des examens et concours professionnels et certifications du ministère de la formation professionnelle, l’apprentissage et de l’artisanat. 

PAPE MOUSSA GUEYE

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