Publié le 31 Oct 2013 - 10:55
FOOT – RENCONTRE GRAND SERIGNE DE DAKAR / DIRIGEANTS DU JARAAF

 La famille léboue fait le ''ndëpp'' du club

 

La rencontre entre le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, et les dirigeants du Jaraaf a été une occasion pour la communauté léboue d'analyser les problèmes que traverse ce club.

 

''La plus grande erreur du Jaraaf...''

Avec la crise qui secoue le club, la rencontre d'hier entre le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, et le Jaraaf laissait penser à une médiation pour réconcilier les membres de cette entité. À la place d'un dialogue de réconciliation, on a eu droit à une véritable séance de ''ndëpp'' (exorcisme), qu'eux-mêmes ont simplement appelé ''ndokel'' (félicitations). ''Le Jaraaf se ressource toujours chez le Grand Serigne, a recadré Ndoffène Fall, manager général du bureau sortant du Jaraaf. On est revenus chez nous et on vous confie notre équipe.'' Lors de cette rencontre qui a vu pratiquement tous les dignitaires lébous se mobiliser aux côtés du Grand Serigne, cette famille a d'abord rappelé les fondements qui ont bâti leur communauté. Le président des jeunes lébous, El Hadj Ndiaga Sambe a souligné que ''le Jaraaf est un grand centre d'éducation morale et sportive''.

Mais ils n'ont pas hésité a fustiger la gestion actuelle du club, notamment les relations un peu distante entre les dirigeants et la famille léboue. ''La plus grande erreur du Jaraaf ces dix dernières années est que, quand le club a un grand événement, il ne va pas voir les Lébous'', a révélé Alioune Diaw.

Grand Serigne à Cheikh Seck : ''Une autorité, on l'assume''

Prenant la parole après le tour de table, le Grand Serigne de Dakar a rappelé que la ''création du club est un attachement sportif et originel''. Il a demandé aux dirigeants et joueurs des clubs sénégalais, notamment du Jaraaf, d'être patients. ''La situation du pays, les finances vous obligent à être patients ; quand vous (les joueurs) n'êtes pas payés ou quand ça arrive en retard. Le principal bénéficiaire est le joueur. Les anciens ont gagné dans des conditions extrêmes.''

Revenant sur le malaise au sein du Jaraaf, l'ancien ministre des Sports a estimé que ''c'est un problème de cohésion, l'unité est déjà faite''. À entendre parler l'ancien dirigeant socialiste, Cheikh Seck est le président légitime du Jaraaf : ''Un tigre n'a pas besoin de crier sa tigritude ; un président du Jaraaf n'a pas besoin de dire qu'(il) est président du Jaraaf''. Mais Abdoulaye Makhtar Diop n'a pas hésité à sermonner l'ancien gardien de but des Lions. ''On ne peut pas être président du Jaraaf sans réagir. Il faut avoir le sens de la responsabilité. Cheikh Seck, une autorité, on l'assume ; une autorité, on l'exécute'', a conclu le Grand Serigne de Dakar. La rencontre s'est tenue sans la partie de l'autre président autoproclamé, Me El Hadj Diouf.

ADAMA COLY

 

 

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