Publié le 4 Sep 2014 - 15:34
FRANCE - LA REVANCHE DE VALERIE TRIERWEILER

Un nouveau coup de tabac sur l'Elysée

 

Les "années enchantées" puis la descente aux enfers d'un couple désuni: l'implacable étalage des déboires sentimentaux de Valérie Trierweiler dans "Merci pour ce moment" (éd. Les Arènes) jette une ombre supplémentaire sur l'image déjà fortement dégradée du chef de l'Etat.

Officiellement séparée de François Hollande depuis le 25 janvier, l'ex-première dame règle ses comptes. Et les mots sont assassins. Les premiers extraits publiés mercredi par Paris Match avaient parfois les accents d'un roman à l'eau de rose. Mais ceux publiés dans Le Monde daté de jeudi, jour de la parution du livre, tiré à 200.000 exemplaires et déjà en tête des ventes sur Amazon, ont une toute autre portée.

«Il n’aime pas les pauvres»

"Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : "les sans-dents" très fier de son trait d'humour", assène l'ex-première dame dont le quotidien rappelle qu'elle était la fille d'un invalide et d'une caissière de patinoire qui ont eu cinq enfants et qu'elle a grandi dans une ZUP près d'Angers.

François Hollande, raconte-t-elle, en plaisantait gentiment avec elle, l'affublant du surnom de "Cosette", jusqu'à la "gifle" d'une remarque au cours d'un repas de Noël dans sa famille angevine: "Elle n'est quand même pas jojo la famille Massonneau", son nom de jeune-fille.

La publication de ce livre, selon un "plan com" conçu aux petits oignons pour occuper l'espace médiatique plusieurs jours durant, vient encore polluer la difficile rentrée de François Hollande, déjà plombée par une avalanche de mauvaises nouvelles: popularité en berne, croissance en baisse, déficits en hausse et, à présent, économies compromises pour 2015.

Hollande, un Président «déshumanisé»

L'ex-première dame dresse le portrait peu flatteur d'un président "déshumanisé" par le pouvoir et inconséquent dans sa vie privée, qui l'abreuve de SMS alors qu'ils sont séparés depuis plusieurs mois déjà. "Jusqu'à 27 en une journée, certains datés du jour de commémoration du D-Day quand le président de la République accueillait Barack Obama et Vladimir Poutine", raconte Le Monde.

Le 12 août, jour du 60e anniversaire du chef de l'Etat et alors que la rumeur lui prêtait l'intention d'officialiser ce jour-là sa liaison avec l'actrice Julie Gayet, il lui écrit encore, "c'est à toi de me dire oui", confie-t-elle.

Le drame conjugal prend parfois des allures pathétiques. Comme ce jour funeste où la liaison de François Hollande avec Julie Gayet fait "le premier titre des matinales" des radios, se souvient Valérie Trierweiler. "Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères (...) François m'a suivi (sic). Il tente de m'arracher le sac. Je cours dans la chambre. Il attrape le sac qui se déchire. Des pilules s'éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J'avale ce que je peux. Je veux dormir. Je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver (...) Je perds connaissance".

Pas de secrets d'Etat

Valérie Trierweiler que l'on voyait toujours à quelques pas derrière le président dans les voyages officiels, hésitant à fouler le tapis rouge et n'échangeant que de très rares regards avec son compagnon, s'est sentie d'emblée "illégitime" à l'Elysée, première dame mais toujours journaliste à Paris Match, l'hebdomadaire dont elle fait encore la une cette semaine, hors du champ politique mais auteur d'un tweet ravageur pour soutenir un candidat dissident contre Ségolène Royal aux législatives. A cet instant, François Hollande aurait tenté de lui arracher son portable des mains. Trop tard, elle avait déjà appuyé sur le "détonateur".

Pour le reste, "question secrets d'Etat, (François Hollande) peut dormir sur ses deux oreilles", écrit la journaliste Catherine Schwaab dans les colonnes du magazine.

"J'espère enfin être comprise à la suite de la parution du livre", a confié mercredi à "l'édition du soir" numérique de Ouest-France, Valérie Trierweiler.

Ouest-France a eu accès à d'autres extraits, dont l'un porte sur Laurent Fabius. Le président estime, relate Mme Trierweiler, que le ministre des Affaires étrangères "a raté sa vie parce qu'il n'est jamais devenu président". "Mais ça ne veut pas dire qu'il a raté sa vie. Il a l'air heureux dans ce qu'il fait et avec sa compagne", rétorque Mme Trierweiler qui demande au président: "et toi ? Es-tu heureux" ? "Non", répond M. Hollande.

Autre extrait concernant Hillary Clinton et sa candidature. François Hollande, selon Mme Trierweiler, juge que "ce serait grotesque qu'elle soit candidate après son mari". "Soufflée", la compagne du président lui rappelle que lui aussi l'a été, "après Ségolène Royal. Vous avez même été adversaire lors de la primaire", insiste-t-elle. "Il vit dans le déni permanent", estime Mme Trierweiler.

L'Elysée qui a assuré dès mardi soir tout ignorer de la parution du livre restait encore muré dans son mutisme officiel mercredi : "pas de commentaire".

Mais selon un proche de François Hollande, l'image d'un président ni "antipathique" ni "méchant" pourrait en sortir affectée "d'autant qu'il n'est pas épargné dans d'autres livres" comme celui de l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot, analysait-il.

AFP

 

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