Publié le 19 Mar 2018 - 21:30
GOUVERNEMENT/SYNDICATS

Le G6 poursuit la lutte

 

Après avoir consulté la base, samedi, le G6 poursuit la lutte. Il y aura débrayage lundi et mardi et une grève totale le mercredi.

 

Les syndicats d’enseignants regroupés dans le G6 persistent sur leur position. Un nouveau plan d’actions est prévu pour 72 heures. Après la rencontre du vendredi avec le gouvernement, ils ont consulté la base le samedi au siège du Sels/A à Rufisque pour une évaluation. Au terme des échanges, le G6, comme annoncé déjà par les leaders syndicaux,  estime que la proposition du gouvernement qui consiste à une augmentation de 25% sur l’indemnité de logement (de 60 000 maintenant à 75 000 F Cfa) est en deçà de leurs attentes. Les enseignants ne veulent pas moins de 20 000 F de plus, soit 80 000 au minimum. Ayant constaté leur désaccord avec le gouvernement, ils ont décidé d’observer un débrayage aujourd’hui et demain, à partir de 9h, et une grève totale le mercredi, suivie d’une présence négative le jeudi.

Le secrétaire général adjoint du Cusems, Ndongo Sarr, joint par téléphone, précise que le rythme sera maintenu dans la semaine de la rentrée, après les vacances de Pâques. Un plan d’actions sur quinze jours va être déroulé. Un débrayage sera observé les mercredi 11 et jeudi 12 avril et une grève totale le vendredi. Ainsi qu’une marche nationale à Ziguinchor, dans la même semaine.

Ndongo Sarr dénonce par ailleurs ce qu’il considère comme du surplace avec le ministère de la Fonction publique. ‘’Habituellement, la Fonction publique est maîtresse d’œuvre du dialogue social, mais nous avons constaté que sur les trois réunions qui ont été convoquées, aucune ne nous a permis d’avancer’’, dénonce M. Sarr. Selon ce dernier, cette situation a créé un blocage dans les autres ministères concernés car, dit-il, lorsqu’il s’est agi de se réunir avec le ministère de l’Education, ‘’il leur a été notifié qu’ils n’ont pas reçu du ministère de la Fonction publique le point sur les questions nouvelles’’. Ce qui, à son avis, veut dire que ‘’le gouvernement n’a pas pris la juste mesure des choses’’, ou alors, il s’agit d’un ‘’manque de volonté’’.

‘’ Une commission tripartite mise sur pied’’

Si l’on en croit le leader syndicaliste, le Premier ministre s’est rendu compte que ses directives n’ont pas été prises en compte. ‘’C’est pour cela qu’il a instruit un monitoring à partir de la Primature, avec l’installation d’une commission tripartite qui regroupe le gouvernement, les syndicats d’enseignants et la société civile’’, ajoute-t-il.

En fait, explique Ndongo Sarr, lors de la rencontre avec le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne au mois de janvier, celui-ci avait donné des instructions. Dernièrement, ajoute-t-il, le PM s’est rendu compte que certains de ces points n’ont pas connu d’avancées. C’est le cas des passerelles professionnelles pour lequel un décret a été signé, sans suite. Idem pour le corps des administrateurs scolaires pour lesquels le gouvernement a voulu faire de nouvelles propositions. ‘’Nous leur avions dit qu’il était écrit dans le protocole que nous allions vers la création de corps, il ne pouvait pas s’agir de voir comment revaloriser, mais de matérialiser l’accord, et ça n’a pas bougé’’, se désole Ndongo Sarr. C’est le même constat sur le reversement des cotisations sociales des contractuels ou encore les immatriculations.

AIDA DIENE

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