Publié le 13 May 2022 - 10:21

Grève

 

L’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ), regroupant les greffiers et interprètes, va observer un arrêt de travail, ce vendredi 13 mai 2022, à partir de 11 h, suivi d’une adresse à la presse. Cela rentre en droite ligne de leur sortie précédente relative à la situation délétère dans laquelle se trouvent plongés ces braves pères et mères de famille.

Dans un communiqué paru le 6 mai dernier, l’UNTJ avait fait part de ses doléances au président Macky Sall. Il s’agit du montant dérisoire des traitements dans ce secteur qui a fini d’installer une précarité endémique. La seule source de revenus qui leur permet de survivre est constituée des montants perçus au titre du fonds commun des greffes, rapporte Emedia. Malheureusement, depuis de longues années, les travailleurs de la justice souffrent de la gestion nébuleuse de ce fonds.

Les versements ne sont pas réguliers ; la traçabilité de ces fonds au niveau du Trésor, des Impôts et domaines est un mystère. Quant au fonctionnement du comité de gestion au niveau du ministère de la Justice, nous avons le plus gros nœud à dénouer. Tout se déroule entre quelques mains. Et les travailleurs, dans leur désarroi, n’ont aucun droit de regard ou simplement d’information sur leurs revenus. Et depuis quatre mois, ces braves femmes et hommes de l’institution judiciaire vivent une situation dramatique identique à celle d’il y a deux années. Ils étaient alors restés plus de quatre mois sans percevoir leurs revenus trimestriels.

Cette fois-ci, la coïncidence de la Korité a rendu la situation plus que dramatique et certains pères et mères de famille l’ont passée dans le dénuement total. Et au moment où nous rédigeons ce texte, bon nombre de nos camarades n’ont pas encore perçu leur salaire. En effet, la fin du trimestre consacre aussi les échéances de prêts au niveau des banques et ceux qui reçoivent leur traitement dans le même compte en sont privés, le montant perçu ne pouvant couvrir la dette. En faisant l’économie des autres difficultés qui assaillent nos camarades et pour la préservation de la quiétude sociale dans le landerneau judiciaire, l’Union nationale des travailleurs de la justice en appelle à la sagesse du président de la République.

 

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