Publié le 24 Mar 2023 - 15:30
GRÈVE DANS LE SECTEUR JUDICIAIRE

L’UNTJ exige des solutions définitives aux problèmes

 

L'Union nationale des travailleurs de la justice, qui vient de lancer son deuxième plan d'action, dénonce l'indifférence de la chancellerie face aux urgences de ses doléances. Elle demande aux autorités du ministère de la Justice d'apporter des solutions définitives aux problèmes des travailleurs du secteur, pour éviter les perturbations devenues endémiques.

 

Après son premier plan d'action occasionnant une paralysie totale ou partielle de beaucoup de juridictions, l'Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) a encore lancé, depuis avant-hier, un mouvement de grève. Hier, elle a fait face à la presse pour faire le point de la situation.

Elle a réitéré les revendications des travailleurs, dans un contexte, dit-elle, de complaintes et de frustrations généralisées de plus en plus exaspérantes. Pour elle, ''les autorités du ministère de la Justice doivent impérieusement apporter des solutions définitives aux problèmes des travailleurs du secteur pour éviter, une bonne fois pour toutes, des perturbations devenues endémiques''.

En effet, après l'expiration, le 7 mars dernier, d'un préavis de grève, il s'est tenu le lundi 20 mars une réunion dans les locaux du Secrétariat général du ministère de la Justice.  Mais les  discussions n'ont pas donné grand-chose. ''À l'entame des discussions, j'avais précisé que nous avions pris part à cette réunion particulièrement pour écouter dans un premier temps les propositions que l'autorité compte nous faire pour la satisfaction des doléances. Le DSJ nous a fait comprendre que les points relatifs aux statuts sont très avancés et font l'objet de transmission au ministère de la Fonction publique pour approbation. Il a ensuite précisé que les textes relatifs aux statuts du CFJ devront passer, la semaine prochaine, au Conseil supérieur de la Fonction publique pour être amendés'', rapporte le SG Issa Camara.

''À la demande  faite pour disposer desdits textes afin d'apprécier la teneur, le secrétaire du ministère de la Justice a pris la parole en nous précisant que cette rencontre était en quelque sorte une prise de contact, histoire de tisser le début d'un partenariat fécond'', poursuit l'interprète judiciaire au tribunal de grande instance de Dakar.

Ainsi, le camarade d'Abdoulaye Sow, de Me Ibrahima Diop et Cie regrette de ne pas obtenir du concret sur certains points de revendications d'ordre statutaire et financier. ''Nous avions insisté presque à l'unisson sur la nécessité d'inscrire immédiatement l'UNTJ parmi les membres du Comité de gestion des fonds communs en modifiant juste l'article premier de l'arrêté interministériel du 13 novembre 2007 portant composition des membres du comité de gestion desdits fonds'', soutient-il.

Les points de revendication

L'un des points de revendication porte sur la valorisation de la prime de participation à la judicature en la doublant. En  deuxième lieu, l'UNTJ demande la pérennisation et paiement de ladite prime au plus tard le 5 de chaque mois.

Le troisième point concerne l'intégration de l'UNTJ au Comité de gestion du fonds commun des greffes. Elle demande aussi le virement du fonds commun des greffes au plus tard le 15 du mois suivant le trimestre écoulé. En outre, ses membres exigent l'indemnité de logement pour tous les travailleurs de la justice. Les autres points de revendications portent sur le reclassement à la hiérarchie A2 pour tous les greffiers ; l'enrôlement des agents autres que les greffiers et interprètes judiciaires dans le corps des assistants des greffes et parquets ; l'ouverture sans délai du concours professionnel des administrateurs des greffes et l'audit du personnel bénéficiaire des fonds communs de greffe.

BABACAR SY SEYE

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