Publié le 7 Nov 2013 - 00:42
HÔPITAL YOUSSOU MBARGANE DIOP

Rififi entre le maire et les travailleurs

 

Réunis en assemblée générale hier, les responsables de l'intersyndicale de l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque ont tiré à boulets rouges sur le maire de la localité Badara Mamaya Sène. Lequel est accusé de vouloir caser sa clientèle politique en procédant à une réaffectation des agents municipaux de la santé pour les remplacer par ses militants.

Selon Abdou Guèye, secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs de l'hôpital, ''le maire est en train de prendre des mesures à l’endroit des travailleurs municipaux affectés à l’hôpital Youssou Mbargane depuis toujours, en choisissant de les faire remplacer par ses partisans. En tant qu’intersyndicale, nous refusons ces affectations arbitraires''. D'après M. Guèye, le maire a commencé par couper les heures supplémentaires depuis plus d’une année au motif que ''ce personnel lui coûte cher, faisant allusion aux différentes primes dont bénéficie l’agent de santé''.

Le responsable syndical fait savoir que ses camarades et lui vont mener le combat jusqu’au règlement total de cette affaire. ''Nous sommes disposés à mener cette bataille jusqu’au bout pour que ce personnel-là ne bouge pas. Ce serait la catastrophe dans cet hôpital sans ce personnel municipal qui est là depuis plus de 15 ans pour certains et pour d’autres plus de trente ans. Cette décision du maire va incontestablement déteindre sur le fonctionnement de l’hôpital'', a dit Abdou Guèye.

De l'avis de Ngoné Niang, chef de service des soins infirmiers à l'hôpital Youssou Mbargane Diop, par ailleurs présidente de l’intersyndicale, il n'est pas concevable de mettre ces agents ailleurs que dans une structure de santé. ''Nous avions une pénurie de personnel qualifié ; c’est alors qu’on nous avait envoyé ces personnes que nous avons formées et qui sont aujourd’hui compétentes et qui ont acquis un fort capital d'expérience. Aujourd’hui, nous n’avons plus le temps de former d’autres personnes parce qu’il y a des écoles pour ça'', a-t-elle soutenu.

A en croire les protestataires, les agents municipaux de la santé concernés sont au nombre de 36, et constitueraient ''24% du personnel''. ''Si Badara Mamaya Sène retire ce personnel, il y aura des nuits où il n’y aura pas d’équipe de garde dans cet hôpital'', a prévenu Ngoné Niang.

PAPE MOUSSA GUÈYE

 

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