Publié le 1 Oct 2020 - 01:04
INSECURITE ALIMENTAIRE ET COVID-19

Des cash transfert pour les ménages vulnérables

 

Plusieurs ménages souffrant d’insécurité alimentaire et des effets de la pandémie, recevront, sous peu, un soutien financier. Une enveloppe de 2,3 milliards de francs CFA pour 145 627 personnes de 12 départements du pays est prévue à cet effet.

 

En raison de la pandémie, bon nombre de ménages souffrant d’insécurité alimentaire se retrouvent encore plus vulnérables. Pour leur venir en aide, un projet de réduction des risques d’impact de la Covid-19 sur leurs moyens d’existence a été lancé hier. Financé par l’Agence française de développement (AFD), il vient contribuer au Plan d’urgence de sécurité alimentaire (Pusa) piloté par le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA).

Au total, 145 627 personnes dans 12 départements dans les régions de Matam, Kaffrine, Thiès, Louga et Kolda bénéficieront d’une assistance financière. Ces dernières se trouvent être les plus impactées par la pandémie.

Selon le secrétaire exécutif du CNSA, cet appui n’est pas de trop, même si l’hivernage a été pluvieux et qu’il annonce des récoltes intéressantes. ‘’Dans notre rôle de veille et d’alerte, nous faisons chaque année deux grandes enquêtes qui nous permettent de déterminer les zones à risque. Et également les populations qui risquent d’entrer en crise alimentaire. Après ce rapport, voilà que nous tombe dessus la pandémie. Il fallait réagir, remodifier le plan de riposte et le transformer en plan d’urgence. Cette opération a permis, dans la plupart des régions qui sont menacées par l’insécurité alimentaire et exacerbées par l’avènement de la Covid-19, d’atténuer les choses et d’éviter que les ménages se retrouvent dans des situations plus difficiles. Et un million de ménages en ont bénéficié’’, a expliqué Jean-Pierre Senghor.

Cette première phase du Pusa correspond aux 69 milliards de francs CFA d’aide alimentaire du fonds de riposte à la Covid-19. La deuxième a permis de soutenir 26 000 ménages et a bénéficié d’un appui de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) à hauteur de 11,5 milliards (6 milliards aux ONG et 5,5 milliards à l’Etat). C’est face à des contraintes techniques de l’exécution de la troisième phase qu’un consortium d’ONG s’est mobilisé pour obtenir l’appui financier de l’Agence française de développement. Il s’agit de Save the Children, World Vision, Action contre la faim, Oxfam et Plan International.

Les ménages ciblés recevront des transferts monétaires, soit 10 000 F CFA par personne avec un plafond de 80 000 F CFA par ménage. ‘’Nous traversons une crise sans précédent, sanitaire, mais aussi économique et sociale qui vient s’ajouter à un contexte déjà difficile. En mars-avril 2020, les communautés sur l’ensemble du territoire ressentaient les effets de la sécheresse de l’année précédente. Tant en termes de moyen de subsistance de l’agriculture que des difficultés alimentaires des ménages. La pandémie de Covid-19 vient amplifier donc leur vulnérabilité. Notre objectif est d’impacter directement leurs moyens de subsistance, leur accès aux services sociaux de base et leur capacité de résilience. Le financement de l’AFD permettra à nos organisations d’apporter une assistance afin de couvrir leurs besoins essentiels’’, a déclaré pour sa part le directeur de l’ONG Save the Children.

Le ciblage de ces régions s’est fait en fonction de leur vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire et face à des chocs exogènes tels que la pandémie, la sécheresse, les inondations. Le consortium compte travailler avec les autorités et associations de base pour identifier les ménages les plus vulnérables. De l’avis de Kenneth Rhodes, ‘’la complexité de l’ampleur et la durée de cette pandémie demandent plus que jamais que nous travaillions ensemble, dans un esprit de solidarité, au bénéfice des communautés que nous servons. Cela va permettre d’amoindrir les effets de la crise sur la capacité de survie des populations. Avec les mauvaises récoltes de l’année passée, la pression venue de la Covid-19 a enfoncé le clou’’.

Ce projet est d’une valeur de 3,5 millions d’euros, soit 2,3 milliards de francs CFA.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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