Publié le 10 Dec 2013 - 16:28
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

 Le secteur privé en croisade contre la corruption

 

La coalition du secteur privé contre la corruption (CSPC) a marqué, hier, la date du 09 décembre consacrée à la journée internationale de lutte contre la corruption, en inaugurant son siège à la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Dakar (CCIAD).

 

Le secteur privé a décidé de partir en croisade contre la corruption. Regroupés au sein de la coalition du secteur privé contre la corruption (CSPC), ces acteurs du développement visent à éradiquer ce fléau, en synergie. Selon les chiffres, 70% des entreprises en Afrique considèrent que la corruption est un obstacle face à la productivité des entreprises. Le fléau entrave leur compétitivité pour la bonne conduite de l'entreprise. Hier, la coalition a organisé un forum sur le thème : ''L'entreprise face au risque de corruption'', à la Chambre de commerce, pour marquer le coup.  

Hier, des études ont montré que les catégories les plus pauvres dépensent en pots-de-vin jusqu'à 3% de leurs revenus, alors que cette proportion est légèrement inférieure à 1% pour les riches. Ce qui fait dire à Maguette Wade, président de la CSPC, que ce fléau affecte sévèrement les couches les plus défavorisées. Il souligne également que la corruption obère significativement la capacité de l’État à autofinancer des programmes économiques et sociaux avec les pertes de recettes fiscales.

Un code de bonne conduite à la disposition des entrepreneurs

Donc, un code de bonne conduite des entreprises du secteur privé du Sénégal a été institué. Me Mame Adama Guèye, le présentateur, a souligné que les entreprises doivent rétablir les relations avec ses différents collaborateurs (clients, fournisseurs, consommateurs et les administrations). Selon lui, l’intérêt du code de conduite est de donner des indications, pour faciliter à l'entreprise la gestion de toutes ses relations.

Cela, dit-il, pourra leur permettre d'avoir une démarche éthique, un référentiel afin de signer pour s'engager. Il souligne que le document peut servir de label, qui pousse à se soumettre à un contrôle qui est fait par le comité de l'éthique et de la bonne gouvernance, en mesure de vérifier si l'entreprise est conforme à l'ensemble des principes. A l'entendre, ce code de conduite est la résultante d'une action collective.

''L'entreprise seule ne peut pas lutter contre la corruption'' car, dit-il, elle se trouve dans un contexte concurrentiel qui ne lui permet pas d’être assez forte pour lutter contre une administration corrompue.

AIDA DIENE

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