Publié le 26 May 2023 - 10:24
JUGÉ POUR VOL D’UN TÉLÉPHONE PORTABLE

L’étudiant fond en larmes et dit ignorer ce qui l’a poussé à voler

 

Surpris en train de voler le téléphone d’un accompagnant de malade dans un hôpital, Babacar Niass a fondu en larmes devant le juge, hier. S’il a reconnu le vol, le jeune homme, étudiant en 2e année, dit qu’il n’avait pas l’intention de le faire.

 

Pris  en flagrant délit de vol dans un hôpital, Babacar Niass a terni à jamais son image. Étudiant en 2e année, le jeune homme n’a pas pu résister, dès qu’il a aperçu un téléphone qui était en charge dans l’une des cabines de l’institution sanitaire. Alors qu’il était sur le point de débrancher l’appareil, la malade qui était en train de dormir a sursauté. Quand celle-ci lui a demandé ce qu’il était en train de faire avec le téléphone de son frère, Babacar Niass lui a répondu que celui-ci est son ami. Mais il n’était pas en mesure de donner le nom exact de ce soi-disant ami. La dame, mal-en-point pourtant, l’a empoigné si fort en appelant à l’aide. C’est ainsi que l’étudiant a été appréhendé.

Après sept jours de détention préventive, Babacar Niass a fait face, hier, au juge du tribunal d’instance de Dakar. Face au magistrat, il a reconnu le délit de vol qui lui est reproché. Toutefois, il a précisé qu’il n’en avait pas l’intention.

‘’J'ignore pourquoi j'ai volé ce téléphone de marque Tecno avec un écran fissuré, alors que j'ai un iPhone’’, a-t-il déclaré. A l’en croire, le jeudi, il a vu à l’hôpital une ancienne camarade de promo qui est stagiaire  en cardiologie. ‘’Elle m'a dit qu'elle voulait rendre visite à mon père. Le vendredi, quand je suis venu, je suis allé en cardio pour la chercher. J'ai vu un médecin entrer  dans une salle et je l'ai suivi. J’ai vu un téléphone branché et je l'ai pris. En le manipulant, le malade s'est réveillé’’, a raconté le prévenu qui s’est mis à pleurer.

Ses larmes ont laissé de marbre le maître des poursuites. Selon lui, Babacar Niass s’est rendu à cet endroit uniquement pour voler. Pour lui montrer qu’elle ne va pas se laisser attendrir par ses larmes, la déléguée du procureur de la République lui a clairement signifié qu’elle peut requérir deux ans d’emprisonnement ferme contre lui. Mais plus clémente à son endroit, elle a finalement requis six mois de prison avec sursis.

Son avocat a imploré le pardon du tribunal, car le père de son client qui est malade est inquiet depuis que son fils est en détention.

Le tribunal a reconnu Babacar Niass coupable du délit de vol qui lui est reproché. Il a écopé d’une peine de six mois assortis du sursis.

MAGUETTE NDAO

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