Publié le 24 Feb 2021 - 13:19

La grogne des diplômés chômeurs 

 

Dans une lettre récente adressée au ministre de la Justice, le Réseau des diplômés sans emploi du Sénégal dénonçait cette volonté de la Chambre des notaires de faire nommer quelques privilégiés, en dehors de tout concours.

‘’C’est avec consternation, soulignait-il, que notre regroupement, avec l’Amicale des étudiants de la FSJP (faculté des Sciences juridiques et politiques) avons appris, à travers le quotidien ‘EnQuête’ du 9 novembre 2020, que la CNDS, par le biais de son président, vous a saisi pour déclarer aptes des personnes protégées qui, non seulement ne remplissent pas les conditions, mais dont certains avaient manifestement échoué au concours de 2013 et d’autres ne remplissaient même pas les critères pour participer au concours…’’.

Rappelant au garde des Sceaux que le concours est le seul moyen d’accéder à la profession, les camarades d’Yves Nzalé trouvaient ‘’déplorable’’ que le président de la chambre, censé asseoir un respect rigoureux et scrupuleux du décret portant statut des notaires, soit le premier à demander au ministre sa violation. ‘’Cette indécence juridique démontre à suffisance la psychologie partiale et partielle qui règne dans cette profession’’, grondaient les diplômés chômeurs.

Saluant ‘’un attachement du ministre à l’impartialité, à la légalité et au mérite’’, il l’invitait à ne pas se rendre complice de ce qu’ils considéraient comme ‘’illégal’’.

A travers cette lettre, les amis d’Yves Nzalé demandaient au ministre d’ouvrir le concours pour permettre à tous les Sénégalais qui en remplissent les conditions et qui le désirent de pouvoir postuler.

Il faut rappeler que ce problème dépasse la seule profession de notaire et concerne la plupart des professions libérales. Mais, à n’en pas douter, le notariat et la profession d’huissier trônent en tête de ces professions libérales qui refusent toute démocratisation totale et complète de leur accès. 

Section: