Publié le 7 Mar 2014 - 05:04
LA RADDHO COMMENTE LA DÉCISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL SUR L’AFFAIRE KARIM

 ‘’Une régression et un rabaissement des droits humains’’

 

L’arrêt rendu par le Conseil constitutionnel, le mardi 5 mars, déclarant constitutionnelles les lois relatives au délit d’enrichissement illicite et la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), continue de susciter des contestations. Après la réaction du collectif des avocats de Karim Wade, la Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADDHO) s’est invitée au débat, pour dénoncer une régression.

 

‘’Régression en matière de protection des droits humains’’. C'est ainsi que la  Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADDHO) analyse l’arrêt du Conseil constitutionnel déclarant constitutionnelles les lois relatives au délit d’enrichissement illicite et la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). Dans un communiqué parvenu à la rédaction de ‘’EnQuête’’, l’organisation dirigée par Aboubakry Mbdoji s’insurge contre cette décision des ‘’5 sages’’ prononcée à l’encontre de Karim Wade.

Pour la RADDHO, ‘’au moment où la Cour suprême affirme de manière claire et nette la primauté du droit international des droits de l’Homme sur la loi nationale contraire, le Conseil constitutionnel, par manière de rétropédalage, consacre le principe que la loi nationale peut déroger, selon le bon vouloir du législateur, aux principes édictés par les Conventions internationales ratifiées par l’Etat du Sénégal’’.

Une situation que la RADDHO regrette ‘’profondément’’ et qualifie ‘’d’abaissement du niveau de protection des droits des Sénégalais et des personnes vivant au Sénégal, découlant de l’arrêt du Conseil constitutionnel’’. Apparemment, outrée par cette affaire, la RADDHO de laisser entendre que ‘’le temps des souverainetés absolues est révolu’’.

Avant d’ajouter que ‘’toute décision allant à contre-courant du droit international encourt la censure au niveau de la justice internationale’’. Sur sa lancée, l’organisation des droits de l’Homme semble sensibiliser la Cour suprême qui doit à nouveau statuer sur la requête des conseils de Karim Wade. ‘’L’arrêt du Conseil constitutionnel ne devrait pas lier la Cour suprême’’, souligne la RADDHO. Aussi elle garde espoir que cette juridiction ‘’affirmera en tant que de besoin, la primauté du droit international des droits de l’Homme sur toutes lois nationales contraires’’.  

FATOU SY

 

 

Section: 
LITIGES FONCIERS : Le collectif des victimes de la SNHLM réclame ses terrains "achetés et payés"
DIGITALISATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE L’Arcop engage la révolution des marchés publics
LUTTE CONTRE LA MPOX ET LA FIÈVRE DE LA VALLÉE DU RIFT L’État “arme” les journalistes
Abdourahmane Sarr
Octobre rose
INTERPELLÉ PAR LA SU PUIS LIBÉRÉ : Pourquoi Soya Diagne est rentré chez lui samedi et ce dont on lui reproche
PRISONS SURPEUPLÉES, PRISONNIERS MALADES, LONGUES DÉTENTIONS : Yassine promet des réformes structurelles
ACCÈS AUX INFORMATIONS SUR LES BÉNÉFICIAIRES EFFECTIFS : Une avancée majeure dans la gouvernance des ressources naturelles
ASER-PAPE MAHAWA DIOUF : Le porte parole adjoint de l’APR risque six mois de prison dont trois mois fermes
AFFAIRES PAPE MALICK NDOUR ET NGONE SALIOU DIOP : Silence, on auditionne !
Diourbel
COUTS DE L’ELECTRICITE : La CRSE rassure sur les tarifs et ouvre une enquête indépendante
Rentrée rouge
SECTION DE RECHERCHES - ACCUSATION DE TORTURE ET COMPLICITÉ : Pape Malick Ndour se lave à grande eau
RENTREE SCOLAIRE 2025-2026 : Thiès en alerte face à la menace de la maladie Mpox
SAISIES DE BILLETS NOIRS ET DE FAUX MÉDICAMENTS : Le grand coup de balai de la douane à Dakar et à Koungheul  
GESTION DE LA PUB DE LÉTAT : Presse étouffée, propagandistes choyés
Arrestation
DRAME A NGUEKOKH : ACCIDENT DE LA CIRCULATION : Deux morts et une vingtaine de blessés
INONDATIONS DANS LA VALLÉE DU FLEUVE SÉNÉGAL : Entre détresse humaine et rentrée compromise