Publié le 25 Aug 2021 - 15:27

L'alerterougeClimat, Ça nous parle ?

 
L'alerte rouge du GIEC, le réchauffement va frôler les 2°C d’ici 2030. Déjà, c'est l'heure "des événements météo extrêmes " :  canicules à 50°, pluies diluviennes en été, perturbation des pôles et fonte des glaciers, ou montée des océans. Etc. Ça parle aux africains, voire aux sénégalais ? J'en doute. Ici, les inondations seraient dues en grande partie à l'Etat, faute d'ouvrages d'assainissement adéquats (courte vue) et la désertification, un phénomène naturel qu'on s'ingénie à contenir par une muraille verte, un pis-aller (fatalisme). Dès lors que chez nous, les choses se feraient à l'envers, à rebours ou sur le tard et les priorités seraient ailleurs.
 
Et s'ils savaient que la corona en serait une résultante et qu'il faudra vivre avec, se démultipliant et mutant selon les espaces et le temps ; Et que viendront aggraver les injections moléculaires par une mutation in vitro. En fait, c'est l'un des pires scénarios que projettent les séquences de vagues de covid. Selon des spécialistes, tout ceci résulterait des dérèglements climatiques, voire des agressions de l'environnement à l’origine de zoonoses, une mutation des maladies animales vers l'homme. Les manipulations et élucubrations de certains chercheurs vont fatalement produire des "artefacts", pouvant complexifier les choses, faisant proliférer des épizooties et plus de contagiosité.
 
La destruction de la biodiversité, assimilable à des "attentats " ou crimes environnementaux, fera implicitement dégénérer la situation et va compromettre l'existence des êtres sur terre. Et pour cause, la disparition de la flore et la faune affecterait des animaux ou insectes provoquant leur mue et transmettant un virus contagieux ; tout autant de la couche d'ozone qui contraindra les dépourvus de mélanines à une vie restreinte, voire impossible à cause des UV. L'environnement, c'est tout un ensemble, tout ce qui nous entoure, c'est l'ambiant matériel comme immatériel. In fine, c’est un milieu où vivent des êtres et leur rapport entre eux organisé d'une manière équilibrée.
 
Un truisme !
 
Au commencement, il y eut une terre compacte "la Pangée" une seule planète du système solaire, produit par l’effondrement d'un imposant nuage de gaz et de poussière. Depuis, cette planète semble évoluer en cycles et perpétuel recommencement.  La découverte d'une nouvelle planète en 2016, dénommée X ou mystérieuse, confirmation attendue en 2022, nous en dit long.
 
Autrement, c'et l'ensemble des molécules qui forment cette planète-là dont les hémisphères nord et sud, et leurs prismes, dont l'apport et la complémentarité constituent la base organique permettant une vie normale. 
 
Tout un programme et des indications pour confirmer que le processus est certes irréversible. Mais Il s’agit de norme et atténuer le processus, et de procurer à la notion Environnement toute une autre acception socio culturelle afin de cerner son aspect holistique sous les tropiques. Tant qu'il y a harmonie, complémentarité et proportionnalité, l'évolution sera normale et durable pour parler prosaïquement.
 
En l'occurrence, au-delà du processus irréversible de l'expansion après le Big Bang, cela exige un respect des lois physiques sur la forme des créatures et leurs interactions, que ce soit le minéral, le végétal, l'animal et l'humain, elles se construisent elles-mêmes en fonction de leurs états et de leurs échanges équilibrés. Cela dit, chaque espèce doit créer des formes conformes à ses nécessités en mettant en exergue l'équilibre et cette harmonie. Et à l'heure où l'on envisage la découverte d'une huitième planète, c'est un chamboulement. Qui l'interpelle, exigeant une remise en cause...
 
L'idéal de vie et la prospective religieuse préconise "d'évoluer dans un espace édénique avec jardins et ruisseaux afin de vivre décemment : sourate 2 (la vache) verset 25 : "Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres qu'ils auront pour demeures des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux et ...gratifiés d'un fruit."
 
La sourate 13 AR RAD (le tonnerre) vient conforter et nous édifier en son verset 13 : "Et sur terre il y a des parcelles voisines les unes des autres, des jardins, des vignes, des céréales et des palmiers, en touffes ou espaces arrosés. En son verset 17 : "Il (Dieu) a fait descendre une eau du ciel à laquelle les vallées se servent de lit le flot déborde charrie une écume flottante..." 
                                             
Le bio mimétisme nous invite à singer la nature comme modèle pour les vivants en vue d'un équilibre environnemental ; autrement, il faut que l'homme s'inspire de cette nature pour faire des espèces un tout. Donc, l'humain doit être au cœur de ce processus. 
 
Depuis l'avènement du GIEC en 1988 de la prise en compte institutionnelle de l'aspect environnemental, voire de l'évolution du climat, le monde aura beaucoup changé et entraîné de nouvelles certitudes, notamment l’aggravation du déséquilibre, en sus de la détérioration fulgurante et la disparité entre les hémisphères nord et sud, des remèdes différents comme démarche opposée.   
 
L'Afrique devra repenser le modèle écologique afin de créer un écosystème viable, en protégeant sa biodiversité par l'instauration d'un équilibre et une harmonie. Pour une fois, l'Afrique peut anticiper et se démarquer, en adoptant une démarche spécifique et innovante dans sa résilience.
 
A l'instar du GIEC, un pendant africain prônera une politique, mettant en exergue ces spécificités climatiques des tropiques, en élaborant tout un diagnostic et un protocole en vue de l'ACCORD de PARIS sur le CLIMAT en 2023, afin de contextualiser et s'approprier le Rapport de synthèse à parachever en 2022. 
 
Mais en attendant, La COP 26 aura lieu à Glasgow en novembre 2021. Ce sera un nouveau départ et une phase cruciale afin de rallier le monde à réaliser (météo extrêmes nous l'imposent), ce tournant partant des signes avant-coureurs très édifiants et incitant à mettre un terme à l'écophagie des puissances, firmes ou exploitants de tout acabit.
 
Dans le continent, il s'agira de décréter une Politique Environnementale Africaine, devant permettre de contenir le réchauffement en deçà de 2°C, voire de le maintenir à 1, °C. A l’instar du Programme des Nations Unies pour l'Environnement et en collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Météorologie, une démarche atypique sera mise en branle pour traduire cela.
 
L’homme au début et à la fin de l'environnement, mais aussi le métronome.  L'on doit tous s'engager pour le devoir climatique comme garant de la biodiversité. L’on se doit de prôner l'équilibre écologique, avec son credo "ni ultra environnementaliste encore moins climato-sceptique", en mettant en exergue l’anthropocentrisme au cœur du processus pour la sauvegarde de la planète pour un avenir vert.
 
Un bon protocole de Santé publique commence d'abord par la prévention et la protection de l'Homme par l'Environnement. Et selon la BM la préservation de la nature ferait gagner près de 3000 milliards de dollars par an. Autrement, il y des "écocidaires" (braconniers du floral et minéral en plus de celui animal) qui surexploitent et commettent des délits et crimes environnementaux à leur profit et pour moins que ça. 
 
Nous devrions être les gardiens de l’écosystème, en se démarquant du tout-environnement et de l’activisme politico-écologiste, en faisant du plaidoyer des impacts et jouant ce rôle de compliance. Aujourd'hui, la tendance doit s'inverser et que le devoir se lie au droit et se mue en sacerdoce ou simplement acte civique obligatoire qui incombe à tout un chacun sans exclusive.
 
La jeune génération (à l'image de Gretta Thunberg) s'arrogera le droit d'ester en justice, en initiant le délit écologique contre l'inaction des Etats sur le dérèglement climatique ou actes délictuels d'un tiers ou groupes, comme crimes d'écocide et génocide et d'extermination d'espèces, éventuellement. On plaide pour la saisine des juridictions nationales, ou la CPI environnementale (au sein de la CPI en parallèle la mise en place d'une Cour pour chaque continent) et des experts et juristes climat et gendarmes (type DESCOS au Sénégal) que j'appelle de tous mes vœux. 
 
Au niveau international, le DIH devrait interagir devant l'acte de protection, avec une jurisprudence dissuasive contre l'écocide. Du coup, la création de la CIEHEF (La Commission Internationale Environnementale (à ajouter) et Humanitaire d'Etablissement des Faits) serait appuyée par la CNAHEF (Commission Nationale d'Alerte pour l'Environnement) dotées d'un fonds abondé par l'ONU. Il s'agira de leur doter de prérogatives et d'experts ad hoc afin de pouvoir être proactive. 
 
Ainsi la CIEHEF serait amenée à collaborer avec les sentinelles de l'environnement que sont WWF et GREENPEACE, sous mandat de l'ONU. Les potentiels impactés ou victimes, les jeunes en majorité, sont contraints de mener le combat à leurs côtés et surtout en Afrique (amorphes pour l'heure) avec plus de 2/3 de la population ayant moins de 25 ans.
 
Eh oui, on doit faire de l'écologie, en plus de vecteur et variable, un secteur quaternaire à l'instar du tertiaire, pour la transition écologique, avec des millions d'emplois à la clé (selon des projections). Mais au préalable, les experts auront fini de plancher sur une dizaine de thématiques avec un autre regard, en vue de produire un modèle de développement idoine en l'occurrence, une économie solidaire et circulaire fondée sur l'identité environnementale.
 
Ce Groupe local d’experts s'attèlera à concevoir, un PLAN de RELANCE, par les africains et pour l'Afrique, calqué sur l'environnement, conforme à l'évolution du climat du continent qui va recentrer les recommandations de la COP et recadrer les directives de la Banque Mondiale qui prône un avenir résilient et inclusif.
 
Abou DIAKO journaliste écrivain  
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