Publié le 16 May 2019 - 17:52

Le cochon qui juge, le fermier qui l’engraisse et la rotation-tontine

 

 « Le calomniateur a le diable sur la langue, et celui qui l'écoute a le diable dans les oreilles ». Proverbe allemand

Un responsable qui démissionne du Parti socialiste ou d’une autre formation politique, c’est humain, ça court les rues et jonche l’histoire politique du Sénégal. C’est également humain, qu’une démission du parti, trouve son prétexte dans une supposée mauvaise coordination des activités, ou dans la dévolution des responsabilités.

Le démissionnaire s’empresse de rejoindre la mouvance présidentielle et se met à la disposition du président de la république au risque de créer une gêne quand ce dernier dirige une coalition dont est membre le parti d’origine du transhumant. Qu’importe ! Il doit préserver sa posture ainsi que ses acquis politiques, de même qu’il désire multiplier ses chances d’intégrer le conseil des ministres en éliminant l’intermédiaire que constitue son parti d’origine. Reconnaissons tout de même qu’il est paradoxal de quitter le Parti socialiste pour contester les choix opérés par le Président Macky Sall, et rejoindre ce dernier pour bénéficier des mêmes choix.

Des responsable politiques, pour des raisons plus ou moins évidentes, pensent qu’il sont ministrables, et doivent impérativement entrer dans le gouvernement, quitte à défenestrer ceux qui y siègent . A défaut, c’est la guerre, et sus aux camarades ennemis: « Rome vous a choisi, je ne vous aime plus ».

  Dans ce genre de combat, le ministrable, peu courageux, soucieux de préserver son intégrité, ne peut se rendre au front, et se trouve dans l’obligation d’y envoyer un lampiste. Au Parti socialiste, le rôle de lampiste est joué par le « cochon qui juge » et qui est à la portée de tout fermier politique disposé à lui assurer quelques heures de nirvâna.  C’est une tête vide, à l’injure facile, et à l’aise dans le mensonge; il excelle dans la calomnie et la médisance. Plus transhumant que lui, tu meurs. Il avait quitté le Parti socialiste, le temps de créer un machin dénommé « forces ivres de benno bok yakar ». Sans métier, il compte sur des prébendes politiques pour survivre.

A la limite, il est une victime, mais, ne mérite aucune compassion, même s’il est connu que des responsables politiques à l’ambition démesurée abusent de sa faiblesse. Sa plus grande ambition est d’intégrer un cabinet ministériel; ce qui n’est pas une mince affaire car il lui faudra franchir l’étape cruciale de l’enquête de moralité exigible pour accéder à tout cabinet ministériel dirigé par un socialiste. Il est également un imposteur et un bonimenteur. Après avoir copieusement insulté des collaborateurs du ministre Serigne Mbaye Thiam dans les réseaux sociaux, la brebis galeuse s’est rendue à Kaolack où il a loué une salle dans un hôtel, loin du siège du Parti socialiste et aux frais du fermier qui l’engraisse, pour y tenir un point de presse et déclarer, sans sourciller, au nom des responsables de la région et à leur insu, que ces derniers sont opposés aux choix du Président Macky Sall qui a reconduit dans son gouvernement les camarades Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam. ce n’est pas du culot, c’est de l’inconscience, et le démenti de Kaolack fut cinglant et n’a pas tardé

S’il faut entrer dans le gouvernement pour se servir, le principe de la rotation-tontine est acceptable et sa mise en œuvre nécessite simplement que le Président de la République soit disposé à user de son pouvoir discrétionnaire pour nommer à tour de rôle les ministrables que les partis alliés lui proposeront. Dans ce cas, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Il faudra appliquer la règle dans toutes les institutions: les mairies, l’assemblée nationale, le haut conseil des collectivités territoriales, le conseil économique, social et environnemental,  les directions, agences, conseils d’administration etc....

 Si comme le soutient Edine le Sage, « l’action politique doit être un sacerdoce, plus qu’une fonction », et que pour cela, il faut entrer dans le gouvernement pour servir, alors, la rotation ne se justifie pas. Le choix discrétionnaire du président de la république s’impose à tous, partisans comme alliés. Ses choix sont fondés sur son intime conviction que les personnalités retenues ont la compétence et l’engagement nécessaires pour mener à terme la mission qu’il leur a confiée.

La compétence et l’engagement de la présidente Aminata Mbengue Ndiaye n’est plus à démontrer. De la Direction de la condition féminine au ministère de l’élevage, elle a fait preuve d’abnégation et de dévouement dans l’exécution des missions que les chefs d’état Abdou Diouf et Macky Sall lui ont confiées. J’en veux prouve la satisfaction manifestée par les acteurs de l’élevage et la désillusion des pourfendeurs qui l’attendaient au détour des fêtes de tabaski.

Quand au Secrétaire national Serigne Mbaye Thiam, nommé ministre de l’éducation nationale en 2012, il a matérialisé la vision du président Macky Sall à travers la mise en œuvre du programme d’amélioration de la qualité, de la transparence et de l’équité (PAQET), le volet Education du plan Sénégal émergent (PSE).

L’œuvre est colossale, avec la  réalisation de vingt (20) projets menés de main de maître par les responsables du département de l’éducation nationale, sous son autorité, et avec l’appui des partenaires financiers et techniques. Il a assaini le secteur, amélioré la qualité de l’enseignement, relevé le niveau de l’enseignant et supprimé les disparités, principalement dans la dotation en infrastructure et en ressources. Il a informatisé le système, démocratisé les mutations, les affectations et les nominations du personnel, entre autre....

N’en déplaise au cochon qui juge et au fermier qui l’engraisse, les choix opérés par le Président Macky Sall dans la mise en place du nouveau gouvernement sont cohérents et objectifs

                                                                              Ibra Fall

                                                              Secrétaire Chargé de la communication

Union départementale PS Pikine

 

Section: 
Notre souveraineté à l’épreuve de la dette
LIVRE - PAR TOUS LES MOYENS : Dix voix féminines sur le monde
La politique de l'oubli et la défiguration urbaine : Une analyse historique des blessures de Dakar
Attention, nous sommes sur une pente glissante
Piratage massif des Impôts et Domaines : Le pire arrivera si l’État ne fait rien
SOCIOTIQUE : " L'impact de l'IA sur le marché du travail
Dettes cachées : L’impossible transparence ? Le cas du Sénégal et les leçons de l’histoire
Le téléphone portable à l’école : Entre ouverture au monde numérique et vigilance éducative
La vallée du fleuve Sénégal : Entre espoirs et fragilités
PROJET DE CODE DES INVESTISSEMENTS : ANALYSE SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ  ET DE LA RATIONALITÉ ÉCONOMIQUE
Impératif de mémoire
De Saint-Louis à Diamniadio : L’héritage d’Amadou Mahtar Mbow pour un savoir partagé
Lettre Ouverte adressée au Procureur Général près du Tribunal de grande instance de Tivaouane
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée