‘’Si les choses ne bougent pas dans un mois...’’

Hier, le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a donné un ultimatum d’un mois au Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, pour ouvrir un dialogue ''franc''. Sinon, les syndicalistes iront en grève.
‘’Dans un mois, si les choses ne bougent pas, le secteur de la Justice va renouer avec des perturbations’’. La menace a été brandie hier par le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST). Après avoir déposé un préavis de grève pour mardi prochain, le SYTJUST a tenu une conférence de presse pour dénoncer encore ‘’le manque de considération’’ de leur tutelle à leur égard. Selon El Hadj Ayé Boun Malick Diop, si le ministre de la Justice persiste à faire la sourde oreille, ils n’excluent pas d’aller en grève, après l’expiration de leur ultimatum.
Car, souligne Me Diop, ‘’on s’est montré attentiste et au lieu de profiter de notre patience, Me Sidiki Kaba en a abusé. S’il advenait une crise au terme du délai d’un mois de préavis, nous n’en serions pas responsables’’. Toutefois, précise le syndicaliste : ‘’c’est plus une invite au dialogue qu’à une déclaration de guerre’’ qui est faite. Car, renchérit le chargé de communication du SYTJUST, Me Ameth Touré, ‘’la justice a besoin de sérénité (…)’’.
‘’Nous avions placé beaucoup d’espoir, vu qu’il est un homme du secteur, malheureusement, il se soucie plus de ses propres préoccupations au détriment de celles des travailleurs de la justice’’, se désole Me Idrissa Ndiaye, secrétaire administratif du SYTJUST. Outre le manque de considération, les syndicalistes déplorent aussi ‘’l’attitude unilatéraliste par laquelle le ministère décide du sort des travailleurs de la Justice’’. Selon le chargé des revendications du SYTJUST, Me Souleymane Jules Guèye, leur tutelle ‘’prend de plus en plus des mesures qui portent atteinte aux intérêts légitimes des travailleurs du service public de la Justice, sans aucune concertation préalable’’.
Parmi ces mesures, il y a la suppression des frais liés à l’établissement des actes d’état-civil délivrés lors des audiences foraines. Fort de ces griefs, le SYJTUST se demande ‘’pourquoi la Justice est le seul ministère de souveraineté dans lequel les crises du même genre sont endémiques ?’’. Pour toute réponse, les syndicalistes considèrent que ‘’l’heure d’une profonde réforme du ministère de la Justice a sonné’’.
FATOU SY