Publié le 28 Jul 2017 - 20:21
LEGISLATIVES DU 30 JUILLET 2017

 Savoir raison garder

 

A travers cette lettre issue de l’œil externe posé sur les élections législatives, nous tenons à lancer, grâce aux médias, appel pour des élections calmes, un appel pour la stabilité de ‘’Notre Sénégal’’.

 Les chefs religieux et chefs traditionnels sont des régulateurs, des médiateurs, mais aussi des instruments d’alerte et de veille. C’est de notre devoir donc de rappeler à la raison, les parents, amis et proches.

A l’entame, c’est l’occasion pour moi de remercier toutes les populations de nos localités et nos sympathisants venus nombreux accompagner le Marabout Moustapha Sylla, un ami, un frère, pour célébrer avec nous, au CICES une journée Gamou le 22 juillet dernier. Ce marabout en passant, de par sa générosité, sa sagesse, ses conseils et sa communion avec les populations est incontournable en Casamance, à Taïba Marsassoum. Véridique et sociable, se fondant sur la religion pour agir, il est un de ces hommes que le Sénégal a besoin pour sa stabilité.

C’est pourquoi au vu des tensions actuelles, meurtres, bagarres, dissensions, les nerfs qui se chauffent comme si Satan attisait le feu, le Sénégal doit tendre une oreille attentive aux chefs religieux et traditionnels.

Quand les politiciens s’attaquent, s’accusent, s’invectivent, quand la violence s’installe, les vols, braquages, et même meurtres aux allures de sacrifices mystiques, ce sont eux qui nous ramènent à nos valeurs, aux recommandations du GUIDE SUPRÊME, DIEU.

Ce sont des régulateurs. A ce titre les messages de Serigne Abdoul Aziz Sy sont toujours présents, le rappel de Cheikh Sidy Moctar Mbacké et de ses prédécesseurs, les recommandations et sacrifices pour une stabilité du pays.

Voilà le pourquoi de mon plaidoyer. Car quoi qu’ils puissent être membres du pouvoir ou de l’opposition, ces acteurs sont des Sénégalais. S’ils aiment ce pays, ils doivent pouvoir s’entendre, s’écouter, discuter, trouver des issues aux problèmes les plus denses. Car que DIEU nous en garde, mais en cas de violence c’est l’image du pays qui s’écorche, ce sont nos enfants, nos frères et proches qui meurent.

Alors ils doivent savoir raison garder  car c’est DIEU qui choisit et donne le pouvoir. Le Sénégal est toujours cité comme référence en Afrique, il est même envié. Avec les fêtes catholiques, Magal et Gamou annuels, ce ne sont pas seulement des Sénégalais qui viennent de partout, des hommes et femmes qui ont foi en la bénédiction de notre pays c’est un don de DIEU.

Le sang a trop coulé, la violence trop manifeste, mais ça doit cesser.

Le pouvoir comme l’opposition doit revenir à la raison, écouter et donner valeur à nos chefs religieux et traditionnels. Chrétiens comme musulmans, ils sont les premiers à appeler à la raison. De leurs recommandations, populations et politiciens n’agissent que sur une estimation d’à peine 10%, et pourtant il y a des gens qui demandent à tort pourquoi les chefs religieux et traditionnels ne disent rien quand les tensions montent ?

Non ! Moi je dis : ‘’est-ce que vous les écouter, est-ce que vous suivez leurs recommandations ?’’

A mon humble avis, je dis qu’on doit même leur trouver un statut, comme pour celui du médiateur, car ils méritent plus de considération. On doit penser à une commission à leur confier, car plus près de nous, pour la Paix n Casamance, les politiciens ont montré leurs limites, alors pourquoi ne pas faire confiance au rôle des chefs religieux et traditionnels ?

Même si à mes parents Saltigués, je dis que ce ne sont pas toutes les voyances, les rêves qu’on doit étaler en public, car des fois ce n’est plus alerter, mais plutôt alarmer affoler.  C’est pourquoi en tant que cousin, je leur recommande de la réserve.

Aux populations, je recommande de ne pas suivre leurs pulsions mais d’écouter les conseils et recommandations des religieux et chefs traditionnels. Car souvent ce sont elles les victimes des méfaits et impacts de ces tensions créées par d’autres, qui aussitôt leurs ambitions assouvies, ne se souviendront plus d’elles.

Mamadou Moustapha Bassène (chef traditionnel-Garde du culte, membre du Collectif des chefs traditionnels de la Casamance)

 

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