Pour une politique de santé capable d’assurer l’accès aux services de santé aux personnes et groupes vulnérables
Monsieur le Premier Ministre,
Nous avons appris la présentation à la Commission de la Santé, population et Affaires sociales de l’Assemblée nationale, d’un projet de loi portant abrogation de la loi n°76-03 du 25 mars 1976 relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des lépreux guéris.
Par ce fait, nous saluons le début de matérialisation par le Gouvernement d’une recommandation forte des Assises nationales de l’Action sociale de 2008, après la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes Handicapées et le vote de la loi d’orientation sociale, parmi les dix-sept (17) recommandations validées par le Président de la République.
Ainsi, le Sénégal met enfin en cohérence, ses dispositions réglementaires en la matière avec les dispositions édictées par la Constitution du Sénégal et la Convention des Nations Unies relative à la protection et aux droits des personnes handicapées.
Force est de reconnaître en effet que, par les dispositions de la loi n°76-03, ces villages qui sont présentement au nombre de neuf (09), ne figurent pas sur la carte du Sénégal et les enfants qui y sont nés ne sont pas reconnus par l’Etat civil, encore que l’on observe une recrudescence de la lèpre au niveau des enfants, du fait de la promiscuité et de mauvaises conditions d’hygiène.
Nous félicitons le Gouvernement et sommes également disposés à vous accompagner pour la signature des décrets portant création de la Haute Autorité, le Fonds de promotion économique des personnes Handicapés et la création du corps des inspecteurs du Travail social recommandée par le Conseil supérieur de la Fonction publique.
Il convient également de présenter à l’Assemblée nationale le projet de loi relative à la loi d’orientation familiale de manière à doter le Sénégal d’un système de protection sociale basée sur la famille comme unité d’intervention et non sur l’individu ainsi que celui portant sur la médecine traditionnelle qui demeure un impératif.
Il nous semble également important d’assurer un accès équitable aux services de santé à toute la population sans contrainte financière ou géographique, mais également de rendre inclusifs tous les programmes de santé du pays comme l’a déclaré Monsieur le Président de la République en Conseil des ministres pour la révision de la carte sanitaire.
Le SUTSAS, toujours dans son rôle de sentinelle, reste attentif à toutes les dispositions ou mesures capables d’assurer un complet bien-être aux populations sénégalaises.
Veuillez croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’expression de notre haute considération.
Mballo Dia THIAM
Secrétaire général national du SUTSAS
Secrétaire général adjoint de la FGTS-B
Vice-Président de la commission scientifique des Assises nationales de l’Action sociale