Publié le 28 Oct 2013 - 08:55
MARCHE SANDAGA

Un incendie, des questions...

 

Alors qu'on n'a pas fini de déguerpir les commerçants de Sandaga vers le site de l'ancien camp Lat Dior (un déguerpissement d'ailleurs loin d'être partagé par les commerçants), l'incendie de vendredi qui a consumé près de 200 cantines avec des dégâts estimés à des centaines de millions, est venu raviver les flammes sur cette question de recasement dont ne veulent pas du tout entendre parler certains commerçants.

A tel point que des voix se sont élevées pour demander si la cause est réellement accidentelle. Si elle n'a pas été provoquée pour faciliter le dégueprissement.

Une situation qui n'a pas fini d'intriguer certains politiques. Et ce sont des réactions et pas des moindres d'hommes politiques qui vont dans le sens de demander des "enquêtes sérieuses", non convaincus par la thèse accidentelle.

Ibrahima Sène, le chargé des questions économiques du Pit n'y est pas allé par quatre chemins puisqu'il a porté un doigt accusateur sur le préfet Dakar dont il a purement et simplement demandé l'inculpation pour "incendie volontaire", demandant en outre au procureur de la république de "situer les responsabilités des commandaitaires de cet incendie".

Même posture du parti Rewmi de Idrissa Seck qui a soufflé sur les braîses à travers un communiqué dans lequel il demande ''la diligence d’une enquête pour connaître les causes de l’incendie et situer les responsabilités le cas échéant''.

Même son de cloche au Parti démocratique sénégalais (PDS) qui lui aussi a rendu public un communiqué et exigé le dédommagement et le recasement immédiat des victimes de l'incendie de Sandaga. Dubitatif sur la thèse de l'accident, les camarades d'Oumar Sarr exigent une ''enquête sérieuse pour détreminer la cause de l’incendie et le cas échéant punir sévèrement les responsables du crime''

Une thèse de l'accident en tout cas réfutée le préfet de dakar sur les ondes de la Rfm, rappelant qu'il est un ''délégué du chef de l'Etat, représentant de tous les ministres'', avant de laisser entendre qu'un préfet ne peut s'adonner à mettre le feu sur un marché.  "Que quelqu'un puisse accuser une autorité administrative censée préserver l'ordre, la sérénité et le calme, protéger les populations contre le danger et le mal, d'être derrière un feu de marché, a ajouté le préfet, c'est extrêmement grave'', a t-il lancé.

Une coincidence avec un incendie, en tout cas pour le moins mystérieuse, au moment où les commerçants qui ne veulent s'installer sur le site de Lat Dior, s'accrochent à l'argument selon lequel, même les délégués de marché ne les auraient pas prévenus du dégurepissement, estimant que c'est une opération surprise, sans préavis, ni délais.

 

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