Publié le 22 Mar 2023 - 21:25
MBOUR - EXPLOITATION DU PÉTROLE ET DU GAZ

384 capitaines de pirogue préparés par l’Anam

 

L’exploitation du pétrole et du gaz est une des perspectives économiques du Sénégal. Pour permettre aux capitaines de pirogue de la Petite Côte de mieux appréhender le langage universel de la mer, l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), avec la municipalité de Mbour, a offert une formation à plus de 300 jeunes capitaines de pirogue.

 

La mairie de Mbour, en collaboration avec l’Anam, veut permettre aux jeunes capitaines de pirogue de la commune d’anticiper sur l’exploitation du pétrole et du gaz en rapport avec leur métier. En effet, cette phase attendue du développement économique du pays mettra ces derniers en contact direct avec de grands navires sur les plateformes pétrolières et gazières.

C’est dans cette optique que 384 capitaines de pirogue ont été formés dans le cadre du langage signalétique utilisé en haute mer. Selon le maire de la commune, ces capitaines doivent être préparés aux différentes mutations qui devront s’opérer dans ce sens. ‘’Dans le contexte actuel avec la découverte de gisements de pétrole et de gaz, il y a des perspectives que la pêche artisanale puisse connaître des mutations. Donc, c’était important de capaciter et de former les pêcheurs de Mbour par rapport à ces nouvelles mutations’’, a déclaré Cheikh Issa Sall.

Il estime d’ailleurs que c’est une occasion qui devrait aboutir à la professionnalisation du métier de capitaine dans la pêche artisanale, mais aussi participer à la modernisation de la pêche artisanale. Sur cette lancée, El Hadj Aboubacar Faye estime que cette  9e session de formation des capitaines d’embarcation non pontée fait suite à un arrêté qui a été signé depuis 2011 par le ministre des Pêches et de l’Économie maritime et qui entre dans le cadre de la professionnalisation des acteurs, mais essentiellement axée sur la sécurité de ces embarcations. ‘’Durant cette formation, nous allons échanger avec les acteurs qui sont des professionnels de la pêche, mais qui évoluent dans un milieu assez difficile où il est important de les doter d’assez d’outils qui leur permettent d’embarquer, de faire toutes leurs opérations en toute sécurité et dans le cadre de la préservation de la vie humaine en mer’’, a indiqué le directeur des Gens de mer, du Travail maritime et de la Formation à l’Anam.

‘’C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous avons essayé de développer ces modules un peu partout avec ce concept d’écoles itinérantes qui permet de déplacer l’École nationale de formation maritime avec les partenaires de l’Anam pour les former sur place’’.

Pour lui, l’enjeu, c’est de leur faire connaître le nouvel environnement qui est le leur, autant à Sangomar qu’à Saint-Louis et dans d’autres localités, et leur permettre d’accepter cette collaboration ultérieure qui devra forcément prévaloir. ‘’Avec ces activités nouvelles, il y aura énormément de navires qui vont circuler, il y aura énormément d’activités qui vont se passer sur les plans d’eau et c’est important qu’ils puissent comprendre le langage qui est utilisé dans le cadre de la communication, connaître les signaux, tout ce qu’il y a comme signalisation, comme affichage pour qu’ils puissent échanger avec eux dans le cadre de l’exploitation et en toute sécurité. L’objectif aussi, c’est de pouvoir leur créer des passerelles, afin qu’ils puissent ultérieurement naviguer à bord de ces embarcations-là’’, a-t-il assuré.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

 

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