Publié le 18 Jun 2021 - 20:07
MENDICITE A GUEULE TAPEE-FASS-COLOBANE, MEDINA, PIKINE-NORD ET DIAMEUGUENE SICAP-MBAO

Une étude de l’ONUDC annonce une réduction de plus de 60 %

 

Une étude faite par l’ONUDC, dans quatre communes de la région de Dakar, a montré que la mendicité des enfants y a connu une réduction de 60 %, après sept ans de mise en œuvre d’un projet de lutte contre l’exploitation et la mendicité des enfants de l’ONUDC.

 

Une étude du projet de lutte contre l’exploitation et la mendicité des enfants, commanditée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a montré des résultats satisfaisants.

Hier, lors de l’atelier de partage sur ledit projet, son responsable a soutenu qu’elle a été démarrée dans deux communes pilotes, à savoir Médina et Gueule Tapée-Fass-Colobane. Après deux ans de mise en œuvre, poursuit Issa Saka, ils se sont rendu compte qu’il y a des résultats intéressants qui font état de 60 % de réduction de la mendicité.

Par la suite, il a été élargi aux communes de Pikine-Nord et de Diameuguene Sicap-Mbao. Les résultats ont montré que l’approche communautaire mise en œuvre est celle qui devrait être exploitée, parce qu’ici, il a un problème sociétal et il faudra que la société elle-même trouve des remèdes.

 ‘’On a exposé le problème. On a fait des cessions de formation, renforcer le leadership. Mais les solutions, définitivement, sont venues des communautés elles-mêmes. On parle de mendicité, mais nous, on va au-delà, on parle de traite des personnes, d’exploitation économique qui constituent une des formes les plus visibles dans ce pays’’, renseigne M. Saka.  

Le coût global de ce projet sur sept ans (2013-2021), au niveau de l’ONUDC, est de 800 000 dollars. Les communes, explique-t-il, ont eu entre 100 000 et 50 000 dollars.

Concernant les recommandations, il souhaite l’expansion du projet à d’autres communes, mais également le renforcement de l’application de la loi qui, souvent, fait défaut. ‘’On sait que nous avons une loi au Sénégal, depuis 2005, qui réprime ce phénomène, mais on sait qu’il y a des limites dans la mise en œuvre. Donc, on demande à l’État d’aller plus dans la répression, puisqu’il s’agit, ici, de sanctionner des personnes qui tirent profit de l’exploitation d’autres enfants’’, déclare M. Saka.

En outre, le projet a permis la cartographie des écoles coraniques au sein des quatre communes, de la création de l’Association des maitres coraniques et celles de Ndeyou Daara, la mise en place de deux maisons de la solidarité à la Médina et à Gueule Tapée-Fass-Colobane, la prise de quatre arrêtés municipaux interdisant la mendicité des enfants sur les territoires municipaux des quatre communes et la rénovation de plus de 16 Daaras, l’existence de deux brigades de surveillance dans les communes de la Médina et de Gueule Tapée-Fass-Colobane, la création de la masse critique de Sénégalais prêts à changer de comportement au sein des quatre communes.

CHEIKH THIAM

 

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