Publié le 4 Feb 2025 - 22:44
MILIEU RURAL

L’État accélère l’accès à l’eau potable

 

Le lancement officiel des travaux de la deuxième phase du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural s’est tenu hier. Pour une durée de 30 mois et d’un coût de 60 milliards F CFA, il va, à terme, impacter deux millions de personnes.

 

Le Premier ministre a procédé, hier, à Fass Touré, dans la région de Louga, au lancement officiel des travaux de la phase II du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. Une cérémonie qui, comme l’a rappelé Ousmane Sonko, s’inscrit dans le cadre d’une série d’actes de matérialisation de la volonté de l’État d’améliorer significativement l’accès sécurisé à l’eau pour tous les usages. Il a indiqué que depuis leur accession au pouvoir, ils travaillent sur l’amélioration du secteur hydraulique afin de faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets, l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable.

Depuis lors, plusieurs initiatives ont été lancées, dont la plus marquante est les autoroutes de l’eau qui se conçoivent à travers la réalisation de grands transferts d’eau depuis des sources de grande disponibilité vers celles déficitaires et de grande consommation.

Ainsi, cette initiative portera, entre autres, sur le grand transfert du lac de Guiers vers le triangle Dakar-Mbour-Thiès, incluant une branche vers la ville de Touba dont le réseau sera intégralement renouvelé et modernisé ; le transfert du lac de Guiers vers le Ferlo ; les transferts interbassins avec trois branches allant du fleuve Gambie (barrage de Sambangalou), de la Koulountou et de Bakel vers le bassin arachidier jusqu’à Thiès ; les transferts d’eaux souterraines de l’axe Malem Hoddar - Sadio.

Pour le PM, la prise en charge des besoins, en ce qui concerne l’eau, sera basée sur une approche sécurité qui suggère une planification à long terme (horizon 2050), une prise en compte de tous les usages et une diversification des sources, en vue d’aboutir à une balance hydrique favorable.

Parallèlement à cette initiative, a-t-il ajouté, des autoroutes de l’eau visant à régler de manière durable et sur un horizon moyen et long terme les problèmes de disponibilité de l’eau partout, pour tous et pour tous les usages, le gouvernement poursuivra ses efforts de prise en charge immédiate de tous les besoins en eau potable ayant un caractère urgent.

D’où la pertinence de ce grand projet qui a été lancé hier et qui fait partie d’un dispositif global de nivellement des conditions d’accès à l’eau potable entre le milieu rural et le milieu urbain devant répondre aux mêmes standards.

Par ailleurs, les travaux afférents à ce projet, en sus de s’inscrire en droite ligne du référentiel qui fait de l’équité un principe majeur, contribueront à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), notamment son volet 6 ‘’Eau propre et assainissement’’.

En effet, selon lui, avec un budget de près de 100 millions de dollars, soit plus de 60 milliards F CFA, ces travaux dont la durée est de 30 mois portent, entre autres, sur 85 forages, dont 35 nouveaux et 50 renouvellements, 89 châteaux d’eau, dont 35 nouveaux et 54 renouvellements, cinq unités de potabilisation et de traitement d’eau de surface, 1 450 km de réseaux, 85 équipements d’exhaure complets, cinq 250 compteurs de renouvellement, 18 200 branchements particuliers, 300 bornes-fontaines,  85 abreuvoirs, 70 potences et 235 unités de chloration.

‘’Ainsi, à terme, ces ouvrages et installations impacteront positivement les conditions de vie de plus de 2 000 000 de personnes vivant dans plusieurs zones rurales de toutes les régions du Sénégal, excepté Dakar’’, a informé Ousmane Sonko. D’après lui, qui dit accès à l’eau, notamment en milieu rural, inclut nécessairement le volet ‘’gouvernance’’.

En effet, a-t-il précisé, la gestion durable du service public de l’eau en milieu rural a connu plusieurs évolutions, passant d’un système participatif basé sur des comités de gestion et des associations des usagers de forages (Asufor), à la création, en 2014, de l’Office des forages ruraux (Ofor). ‘’Avec un parc actuel de plus de 2 000 systèmes d’alimentation en eau dans son patrimoine, dont 26 % sous délégation au secteur privé, 7 % sous-gérance et 67 % sous-gestion Asufor, le défi de qualité du service public de l’eau reste encore une très forte préoccupation. La réforme de la gestion du service public de l’eau potable en milieu rural, même si l’intention était de parvenir à plus de professionnalisme, a fini par montrer des limites objectives et va, par conséquent, être réajustée par rapport aux exigences nouvelles. Pour ces raisons, et vu le caractère stratégique du service public de l’eau, le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour procéder à une évaluation globale, indépendante et inclusive de la mise en place des délégations de service public en vue de jeter les bases durables d’une gestion plus professionnelle et plus juste au profit des usagers’’, a indiqué M. Sonko.

Aux populations de Fass Touré, il a promis que de l’eau jaillira bientôt avec le renouvellement du forage, la construction d’un nouveau château d’eau de 250 m3, la pose de 15 km de réseaux, la réalisation de 10 bornes-fontaines, de 100 branchements sociaux et d’installations annexes pour un coût global de 450 millions F CFA. Ce qui permettra de desservir 20 villages environnants et plus de 2 000 personnes supplémentaires.

Par ailleurs, Ousmane Sonko a suggéré au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de poursuivre les efforts en cours, notamment l’élaboration du Programme national d’accès à l’eau potable, la finalisation de la phase préparatoire du projet de grand transfert, la finalisation du projet de texte sur l’Autorité de régulation de secteur de l’eau, l’évaluation des délégations du service public de l’eau ainsi que la finalisation et la mise en œuvre des conclusions des concertations nationales inclusives sur l’eau et l’assainissement tenues à Kaolack, du 21 au 23 novembre 2024.  

CHEIKH THIAM

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