Publié le 7 Jul 2018 - 00:43
MUSIQUE – POP SOUL - PREMIER ALBUM

Maïna aux rythmes pop soul

 

Elle a 24 ans. Taille de guêpe, voix de rossignol, Maïna veut faire carrière au Sénégal. Elle est dans le monde musical depuis 2012 et vient de sortir un premier album composé de 6 titres et intitulé ‘’Macilo’’. Elle a invité des journalistes, la semaine dernière, dans un studio de Guédiawaye, pour écouter sa production au style pop soul.

 

Elle a le style rock’n’roll, urbain. Elle a de l’allure et dégage de l’énergie. Maïmouna Sourang alias Maïna est une jeune chanteuse sénégalaise qui ne veut nullement être une bimbo de plus sur la scène musique, mais un talent reconnu. Pour se faire une place, elle a sorti son premier album intitulé ‘’Macilo’’. Elle avait d’ailleurs, la semaine dernière, invité à Guédiawaye la presse pour une séance d’écoute de cet opus. Sur de belles notes, la jolie jeune dame a su poser de belles paroles. Dans cet album, elle allie sons et sens. Elle se pose des questions sur ce monde en pleine mutation réduisant toutes les civilisations en un seul ‘’faisceau culturel’’. D’où d’ailleurs, à l’en croire, le choix de son titre ‘’Macilo’’ composé de 6 titres, tous en pop soul (ndlr : musique soul légèrement polie afin d’avoir une production croisée commercialement viable).

Cet opus est composé de 6 titres : ‘’le scénariste’’, ‘’xaalis’’, ‘’ma liberté’’, ‘’Le mien’’, ‘’Macilo’’ et ‘’Mudjé’’. L’album a été enregistré entre Dakar et Paris, sous la direction artistique du réalisateur Franck Moule. En outre, à travers le premier titre, l’artiste met l’accent sur le potentiel de chaque être humain à être maître de son destin. ‘’En effet, c’est en croyant en cette réalité que j’ai pris la décision d’être maîtresse de mon destin et de me faire une place dans l’art avec, aujourd’hui, cette première production d’album. Mais également, une reconnaissance à l’existence d’une force divine, Dieu Tout-Puissant qui est le Premier scénariste’’, dit-elle toute confiante.

Dans la deuxième chanson de cet album, elle s’interroge sur le capitalisme, l’argent qui est à la fois facteur de réussite sociale et de toutes les décadences. Dans la troisième, l’artiste évoque la sensible question des droits humains dans le monde, cette liberté de vivre sa vie sans privation, d’affirmer son leadership en tant que femme. Dans le suivant, elle magnifie la beauté de la vie. L’amour sous différentes formes : ‘’comme expression de joie, comme force de vie, l’amour pour nos parents, mais également, l’amour comme relation charnelle’’, explique-t-elle.

Dans la cinquième, elle y joue un folk populaire des peuples de l’eau qui la renvoie, selon elle, à l’enracinement dans ses valeurs car : ‘’sans valeur, l’homme n’est rien’’, estime-t-elle. Dans le dernier titre, elle reprend une chanson d’Omar Pène, une de ses références dans la musique. ‘’Je voudrais redonner vie à une chanson considérée comme un manifeste humaniste. Je mets l’accent sur ces valeurs sociales de plus en plus précaires face à la montée de l’injustice, de l’intolérance et de la corruption. Je me remets perpétuellement en question et suis en quête d’un idéal fondé sur la justice et l’équité sociale’’, déclare l’artiste compositeur.

CHEIKH THIAM

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