Publié le 24 Nov 2021 - 19:38
POUR AVOIR FILMÉ ET PARTAGÉ LES IMAGES DE SES ÉBATS SEXUELS AVEC SA COPINE

Matar Dieng écope d’une peine ferme de prison 

 

Après avoir filmé ses ébats sexuels avec sa copine, à la plage, Matar Dieng a envoyé la vidéo à son ami. Meurtrie par cette trahison, elle a saisi Dame justice et a obtenu gain de cause. L’auteur de ses maux a été condamné à deux ans de prison dont un mois ferme. 

 

Malgré les peines dissuasives infligées aux auteurs de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, certains continuent toujours à flirter avec ce délit. Ce, au prix de leur liberté. Matar Dieng en est la parfaite illustration. Venu comparaître hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, celui-ci a écopé d’une peine de deux ans de prison dont un mois ferme. Le juge de ladite juridiction l’a reconnu coupable des chefs de collecte et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

Désemparée, la plaignante Coumba Ndoye, mère de famille, n’a pu cacher sa gêne, en relatant les faits. A l’en croire, le comparant était son petit-ami. ‘’On était allé à la plage. Et sur les lieux, on a eu des ébats sexuels. Mais, à mon insu, Matar nous filmait. Quelque temps après, il m’envoie la vidéo et je lui ai exigé de la supprimer’’, narre la plaignante. Mais selon Coumba Ndoye, à sa grande surprise, son petit ami, au lieu de tenir sa promesse de supprimer la vidéo, l’envoie à un de ses amis.

‘’Je suis tombée des nues, quand ma copine est venue me dire que la vidéo était en train de circuler dans le quartier. Tout ce que je craignais est arrivé’’, lance-t-elle en soupirant. 

Pour sa part, le prévenu, qui avait pourtant reconnu les faits à l’enquête en soutenant qu’il avait partagé la vidéo avec son ami Mangoné Sèye, nie les faits. ‘’Je n’ai envoyé la vidéo à personne’’, s’est-il limité de dire. 

Mais ses dénégations n’ont pas convaincu le substitut du procureur de la République. Selon lui, les faits sont établis à l’endroit du prévenu. A cet effet, il a requis qu’il soit condamné à deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme. ‘’Ce sont des faits qui comportent des conséquences très graves. Il a porté atteinte à jamais a l’honneur de la dame. Il faut endiguer ce phénomène et prendre des sanctions idoines’’, a-t-il motivé son réquisitoire.

Maitre Ibrahima Mbengue, avocat du prévenu, reste quant à lui convaincu que nul n’a le droit de violer la loi, a fortiori une loi qui porte sur la personne. En outre, il a sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour son client, même s’il reconnaît qu’il a fauté.

Condamné à deux ans dont un mois ferme de prison, Matar Dieng retourne à la citadelle du silence où il séjourne depuis quelques jours.

MAGUETTE NDAO

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