Publié le 7 Jul 2017 - 01:47
POUR NON-PAIEMENT DE SON SOLDE DE TOUT COMPTE

L’ancien personnel  sénégalais de la compagnie Air Afrique se radicalise

 

Les anciens employés sénégalais de la Compagnie Air Afrique, en faillite depuis  le 25 avril 2002, se sont constitués en Collectif pour le paiement de leur solde.  En point de presse hier, ces ex-travailleurs ont dénoncé le mépris de l’Etat à leur égard et jurent de se battre jusqu’au bout pour leur dû. En toute légalité et dans la dignité.

 

Ils étaient 560 travailleurs de la Compagnie Air Afrique à Dakar. Plus de 80 d’entre eux sont déjà morts. Aujourd’hui, une quarantaine parmi eux s’organise en Collectif pour le rétablissement de leur solde de tout compte (STC) derrière le paiement duquel ils courent depuis 15 ans. Après avoir saisi le gouvernement par un mémorandum pour attirer son attention sur leur cas et espérer l’ouverture des négociations, celui-ci n’a donné aucune suite à leur requête. Mieux, à en croire le porte-parole dudit collectif, Mme Adama Diouf, l’agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (Anacim) qui s’occupe du traitement du dossier de la compagnie défunte n’a jamais accepté de recevoir ces anciens employés dont beaucoup de leurs ‘’familles sont disloquées’’. Ainsi, face au mépris et à l’indifférence des autorités sénégalaises quant à leur situation, ces ex-employés de l’ancienne multinationale  aérienne n’entendent reculer devant quoi que ce soit jusqu’à leur régularisation. Même au prix de leurs vies, disent-ils.

Cette radicalisation du Collectif intervient après le récent passage du Premier ministre à l’Assemblée nationale où il avait déclaré devant les parlementaires qu’à Dakar, tout le monde était payé dans la compagnie. Ce qui n’a pas manqué de susciter l’ire du personnel sénégalais encore en vie dans des conditions  pénibles. ‘’Le personnel sénégalais était réparti dans deux régimes : le personnel basé à Dakar (560 employés dont 82 pour le personnel navigant de cabine) et le personnel basé dans d’autres plates-formes, principalement à Abidjan (262 travailleurs)’’, renseigne Mme Diouf, porte-parole du collectif, qui ajoute qu’un fonds social a été mis en place, en 2005, par le Premier ministre. Deux ans plus tard, le ministère des Transports aériens avait initié un processus de paiement des droits, suite à un protocole. Un processus qui avait suivi son cours, avec pour objectif principal le paiement, en 2014, du solde de tout compte (STC) de tout le personnel navigant de cabine sénégalais d’Air Afrique en activité sur la plate-forme aéroportuaire de Dakar au moment de sa liquidation.

Cependant, depuis 2014,  à la place du solde de tout compte (stc), tous les ex-agents des deux régimes ne perçoivent, tous les ans, que de petites avances de consommation, à l’occasion de deux événements bien ciblés : la Korité (300 000 F CFA) et la Tabaski pour la même somme. ‘’Ces modiques sommes ne permettent pas de faire des réalisations et ont largement entamé notre capital avec lequel nous aurions dû démarrer une nouvelle activité’’,  s’indigne Mme Diouf. La multinationale Air Afrique a été déclarée en cessation de paiement, le 2 janvier 2001, et mise en faillite le 25 avril 2002, par le tribunal de première instance d’Abidjan, à travers un jugement commercial. Après la liquidation de la compagnie, l’ancien président de la BCEAO, Charles Konan Bani, avait initié un projet pour combler ce vide, en vain. 

MAMADOU YAYA BALDE

 

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