Publié le 22 Dec 2018 - 22:59
PRESIDENTIELLE DE 2019

L’appel de Karim Wade 

 

Karim Wade brise le silence. Dans un enregistrement audio de 6mn16, le candidat déclaré de la coalition Karim Président 2019 appelle à une troisième alternance en février 2019, non sans jeter un regard critique sur le régime de Macky Sall. Pour réussir ce pari, il a appelé au rassemblement autour de sa coalition.

 

Si, depuis son exil au Qatar, il ne s’adressait à ses partisans qu’à travers des communiqués, hier, Karim Wade a brisé le silence. Il a lancé un message à travers un enregistrement audio de 6 minutes 16 secondes diffusé sur les réseaux sociaux. Dans ce message destiné à ‘’toutes les forces’’, le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) lance un appel à l’unité autour de sa coalition Karim Président 2019. Il invite au rassemblement ‘’toutes celles et tous ceux qui sont décidés à agir ensemble pour réaliser, dès février 2019, la troisième alternance voulue par les Sénégalais’’. Son invite est destinée à ‘’tous ceux et celles qui ne veulent pas que le Sénégal soit à nouveau confisqué pour cinq ans par des dirigeants incompétents, malhonnêtes, qui violent les libertés et principes démocratiques’’.

En fait, selon Karim Wade, ‘’l’élection présidentielle du 24 février 2019 sera pour le Sénégal un rendez-vous décisif’’ parce que, dit-il, ‘’l’avenir de notre démocratie, de notre économie, de notre société, en sera l’enjeu’’. Et d’ajouter : ‘’Il ne s’agira pas seulement de mettre fin à sept années de gouvernance clanique de Macky Sall, d’atteintes aux libertés, de politisation de la justice, de dégradation de l’économie, de délabrement des services publics, d’appauvrissement de la population. Nos objectifs tiendront en quelques mots simples : rassembler, protéger, développer.’’

Par ailleurs, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade relève que son appel ‘’intervient dans un contexte où le chef de l’État sortant veut choisir lui-même ses adversaires,  parce qu’il n’a pas le courage d’affronter au grand jour les critiques et les remises en cause’’. D’où l’importance, à ses yeux, d’‘’un Sénégal où l’Etat protège’’. Car, selon son diagnostic, ‘’depuis 7 ans, la protection s’est affaiblie. Les inégalités sociales se sont creusées. Le nombre de laissés pour compte s’est massivement accru. Dans nos villes, nos campagnes, l’insécurité frappe partout, malgré le dévouement de notre police et gendarmerie...’’.

‘’Macky Sall distribue arbitrairement les faveurs à ses protégés’’

La politique économique du régime est également décriée par Karim Wade. Il soutient que ‘’les statistiques de croissance brandies de façon tonitruantes ne correspondent pas à la réalité économique et sociale’’ et ‘’les effets douloureux du chômage même pour les diplômés’’ le prouvent. Wade Junior a aussi dénoncé la situation des paysans marquée par ‘’l’absence des financements agricoles qui aggrave des conditions déjà précaires et sévères auxquelles ils sont confrontés’’. Se désolant de la faillite de nombreuses entreprises, il souligne que ‘’l’Etat ne soutient pas les efforts de ceux qui créent, innovent et investissent’’. Au contraire, dit-il, ‘’Macky Sall distribue arbitrairement les faveurs à ses protégés’’ et ‘’l’argent public est gaspillé, les équipements publics, la santé, l’éducation sont à la traine’’.

Au demeurant, le fils de Me Wade parle ‘’d’une situation désastreuse qui exige un vaste rassemblement de toutes les forces politiques et sociales qui adhèrent au combat pour l’élimination de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté’’.

 ‘’La restauration de la démocratie, le respect de l’équilibre des institutions, notamment le respect de l’indépendance des magistrats’’ sont également préconisés par Karim Wade. Qui appelle ‘’au combat pour la réduction des inégalités et des injustices, mais également pour recouvrer la grandeur du Sénégal perdue depuis sept longues années’’.

Cependant, l’ancien ministre de la Coopération internationale sous le magistère de son père  semble faire fi des obstacles liés à sa candidature.  Il dit : ‘’Conduire la coalition est pour moi un immense honneur, au vu de l’actuel contexte politique sans précédent (…). Je mesure toute la responsabilité qui pèse sur mes épaules et je compte l’assumer jusqu’au bout, à vos côtés.’’

FATOU SY

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