Publié le 10 May 2023 - 15:52
PRISE DE FONCTION, HIER

Abdoulaye Daouda Diallo veut donner un nouveau souffle au Cese

 

Le successeur d’Idrissa Seck a officiellement pris ses fonctions, hier. L’ancien ministre-chef de cabinet du président de la République s’est dit prêt à insuffler un nouveau souffle à une institution qui est loin d’être reconnue à sa vraie valeur.

 

Exit Idrissa Seck. Place désormais à Abdoulaye Daouda Diallo. Le nouveau président du Conseil économique, social  et environnemental (Cese) a été installé, hier, dans ses nouvelles fonctions. À  l’image d’Aminata Touré qui avait quitté la direction de la troisième institution du pays sur fond de tensions avec le président de la République Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas été installé par  le président de Rewmi. Ces civilités ont été honorées par le deuxième vice-président du Cese, Mody Guiro, en présence du ministre des Relations avec les institutions Samba Sy.

Mais le plus important était certainement ailleurs. Car le travail abattu par Idrissa Seck à la tête du Cese a été salué par son successeur. Avant de notifier sa fierté de revenir dans une institution où il a déjà servi l’État du Sénégal : ‘’Vous pouvez deviner l’honneur qui m’envahit en revenant dans cette auguste institution dont j’ai été le secrétaire général de 2004 à 2007, à une époque où elle s’appelait Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes).’’

En effet, Abdoulaye Daouda Diallo fut directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) de 2001 à 2003, avant d’être secrétaire général du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, puis secrétaire général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres).

Mais c’est ses différents parcours aux côtés du président de la République qui ont le plus été remarqués.

Le nouveau président du Cese a participé aux différents gouvernements mis en place par Macky Sall depuis 2013. Jusqu’en 2017, il est ministre de l’Intérieur. Il participe à un nouveau gouvernement entre 2017 et 2019, en dirigeant  le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.  À la suite de la réélection du leader de l’APR, Abdoulaye Daouda Diallo devient le ministre des Finances et du Budget  jusqu’au retour du poste de Premier ministre en septembre 2022, avec le gouvernement d’Amadou Ba. Il est détaché au palais en qualité de chef de cabinet du président  de la République.

Un parcours sur lequel s’est appuyé le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions pour saluer les qualités personnelles et professionnelles d'un ‘’modèle achevé du commis de l’État’’.

Au Cese, le maire de la commune de Boké Dialloubé entend donner un nouveau souffle à une institution souvent reléguée au second plan dans l’appareil étatique. Troisième Assemblée constitutionnelle du Sénégal, le Cese constitue auprès des pouvoirs publics une assemblée consultative qui peut être saisie par le président de la République, l’Assemblée nationale ou le Premier ministre au nom du gouvernement, de demandes d’avis ou d’études.

Se basant sur cela, Abdoulaye Daouda Diallo a appelé à une prise de conscience du contexte économique, politique et environnemental actuel. Pour l’ancien ministre des Finances et du Budget, le Conseil économique, social et environnemental doit être considéré comme un lieu d’élaboration et de réceptacle d’idées novatrices. ‘‘’Il faut faire preuve d’anticipation et de prospection pour permettre à l’institution de mieux jouer son rôle de veille et d’alerte, et se hisser à la hauteur des attentes des populations. Il nous faut sortir de la quotidienneté pour privilégier la prise d’initiatives et de propositions concrètes qui doivent être notre crédo’’, assure Abdoulaye Daouda Diallo.

Une des manières d’y arriver est de mettre à profit des ‘’partenariats avec des centres de recherche et des institutions sœurs dans le monde’’. Une normalité pour une institution dont les prérogatives permettent, de sa propre initiative, d’attirer l’attention du gouvernement et de l’Assemblée nationale sur les réformes qui lui paraissent nécessaires, tout comme elle contribue à l’évaluation des politiques publiques à caractère économique, social ou environnemental.

Lamine Diouf

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